
Le fils du défunt président congolais Mobutu Sésé Séko, Nzanga Mobutu, qui a réalisé plus de 4% au premier tour de l'élection présidentielle congolaise du 30 juillet dernier, a déclaré avoir conclu un accord de gouvernement avec le camp du président Joseph Kabila, "sous réserve que les points importants de notre programme soient pris en compte".
Dans une interview exclusive publiée dans l'édition du mercredi du journal Le Soir de Belgique, Nganza Mobutu a toutefois tenu à souligner ne pas appartenir à l'Alliance pour la majorité présidentielle (AMP), la plate-forme soutenant la candidature de M. Joseph Kabila au second tour.
Se défendant des accusations de trahison pour avoir préféré de s'allier à Kabila plutôt qu'à son propre beau-frère, Jean-Pierre Bemba, qui doit affronter le président sortant au second tour, M. Mobutu a dit en substance : "Je suis l'exemple de mon père (Mobutu), qui a toujours transcendé les clivages ethniques et régionaux", ajoutant : "chez nous, la congolité n'existait pas".
A ceux qui contestent la nationalité congolaise du président Joseph Kabila, il répond qu'ils ils auraient dû poser cette question lors des accords de Sun City, en Afrique du Sud, "parce qu'aujourd'hui, c'est trop tard".
Pour Nzanga Mobutu, la réunion des trois courants politiques, le sien, ceux de Gizenga et de Joseph Kabila, "est certainement de nature à rassurer la population".
Il a affirmé n'avoir jamais été autorisé à se rendre à Gbadolité, la ville de la famille Mobutu, lorsque le parti de Jean-Pierre Bemba, le Mouvement pour la libération du Congo MLC), y était installé, ajoutant avoir été "choqué" par l'état de dégradation de la résidence de son défunt père et surtout de la chapelle où est enterrée Antoinette Mobutu, la première épouse du défunt maréchal, lors d'une récente visite dans la localité. |