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Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a appelé mardi à Washington la communauté internationale de continuer à soutenir l'Afrique et sa population dans tous les sphères d'activité humaine.
"L'Afrique a besoin de plus d'aide et d'une aide mieux ciblée. Elle a besoin d'un commerce plus équitable, elle a besoin d'une révolution verte pour améliorer sa production agricole afin de nourrir sa population" a-t-il déclaré.
Dans un discours prononcé à l'Université Georgetown au cours d'une conférence dédiée à un ancien dirigeant noir sud-africain, Oliver Tambo, décédé en 1993, M. Annan a affirmé que le "développement reste le principal besoin de l'Afrique, à la fois en tant que fin en soi et fondement de sa sécurité".
Il a estimé que les Africains ont mené une lutte remarquable ces 10 dernières années pour faire face à trois grands défis, à savoir une sécurité renforcée, un meilleur développement et un respect accru pour les droits humains.
M. Annan a soutenu que des progrès avaient été faits, notamment dans le domaine économique et la lutte contre le VIH/SIDA.
"Mes frères africains recherchent, à juste titre, du côté de leurs alliés de la communauté internationale un soutien accru et soutenu. La vérité est que, concernant l'Afrique, le partenariat global pour le développement reste plus une formule qu'une réalité", a-t-il ajouté.
Il a déploré le fait qu'environ 50 pour cent des Africains n'ont jamais fait ou reçu un appel téléphonique tandis qu'une minuscule proportion de la population du continent a accès à Internet.
En plus, l'Afrique est à la traîne dans la course pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (ODM) visant, entre autres, à réduire de moitié les taux de pauvres, d'affamés, d'analphabètes et de mortalités maternelles et infantiles d'ici à 2015.
Concernant la sécurité, M. Annan a noté que près de la moitié des conflits armés dans le monde se déroulent en Afrique où sont déployés les trois-quarts des casques bleus de l'ONU.
"Mais sur ce point aussi, nous ne devons pas nous faire d'illusions. Dans beaucoup trop d'endroits du continent les populations sont encore exposées à des conflits violents livrés grâce à des armes légères, mais meurtrières" a regretté.
Il a toutefois soutenu que la paix en Afrique serait durable à condition qu'elle soit accompagnée par une transformation démocratique et la bonne gouvernance.
M. Annan, a par conséquent, salué les progrès faits dans certains pays africains concernant les gouvernements démocratiquement élus.
Il a cité l'élection de Mme Ellen Johnson Sirleaf du Liberia, la première femme chef d'Etat en Afrique, comme un exemple de progrès dans le continent.
"Les acquis en matière de gouvernance auxquels je fais référence sont réels, mais restent trop faibles face aux graves défis", a-t-il dit, soulignant que l'Afrique a besoin de plus de leaders comme le regretté Oliver Tambo et le premier président noir d'Afrique du Sud, Nelson Mandela.
"Aujourd'hui que la chance est en train de tourner et que les Africains demandent à leurs leaders de leur rendre des comptes, nous avons une réelle possibilité d'aider les Africains à s'aider eux-mêmes", a poursuivi M. Annan.
Il a été fait lundi Docteur honoris causa en Lettres et Sciences humaines de l'Université Georgetown en reconnaissance des services qu'il a rendus à l'humanité.
Plus de 300 personnes, dont des experts, des universitaires africains et des étudiants de différentes universités américaines, ont assisté à la conférence organisée par le Département des études africaines de l'Université de Georgetown pour rendre un vibrant hommage au regretté Oliver Tambo et évaluer le legs de M. Annan à l'Afrique. |