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Interview-vérité: Mohamed Dia
06/10/2003
 

Le talentueux créateur se confie à un journal
 
Par Yann Mbouguen
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Précurseur de la sape dans le hip hop, mohamed dia est désormais installé aux usa et prépare l’ouverture d’un magasin â new york, au coeur de harlem, un trajet fulgurant pour ce jeune designer en license exclusive avec la nba, représentant américain de francesco smalto et businessman revendiqué. Rencontre avec un amateur de rap qui débuta à sarcelles, dans le sillage du secteur ä.
grioo avait interviewé le Directeur Couture Afrique de Smalto, le camerounais Flammarion Olomo.
Il s'est confié au journal "Radikal", morceaux choisis.

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Mohamed Dia  
Mohamed Dia
© afrik.com
 

Peux-tu nous résumer ton parcours ?
Mohamed Dia : Je suis un jeune de Sarcelles qui a voulu s’en sortir par la voie du hip hop. J’ai trouvé ma voie : le textile, faire des vêtements. J’ai utilisé l’image de mes amis, ceux du secteur Ä, pour me faire connaître. Et aujourd’hui, je vole de mes propres ailes.

On t’a d’abord connu dans l’entourage du fameux secteur Ä. Qu’as-tu pensé de l’évolution de ce collectif made in Sarcelles ?
Mohamed Dia : La comparaison que je ferai avec le secteur Ä, même si elle est un peu grossière, ce serait avec bDeath Row, le label de Suge Night. C’était un collectif de rappers avec Snoop Dogg, Dr Dre, Tupac, c’était les plus grosses ventes à l’époque sur le marché U.S.
Doc Gynéco, Stomy, Passi, Ärsenik, eux, représentaient les plus grosses ventes sur le marché français. L’union fait la force mais après, ça devient tellement gros qu’il faut gérer ça. Je pense que c’est quelque chose qui n’a pas été fait. On ne peut pas rejeter l faute sur une personne précise. C’est tout ce collectif qui doit se reprocher des choses dans tout ça. C’est ce qui arrive aussi aux États-Unis. On sait ce qui s’est passé pour Death Row, à la mort de Tupac tout est parti en vrille. Bon, là, grâce à DIEU, il n’y a pas eu de morts, juste des séparations et quelques embrouilles. C’est un peu triste car si le secteur Ä était encore soudé comme il était, je pense que certains artistes seraient encore dans le vrai, ne seraient pas également à droite et à gauche.

As-tu une vision plutôt critique de l’évolution du rap français depuis dix ans ?
Mohamed Dia : Il a tellement évolué que j’ai l’impression que le rap français a pris son indépendance vis-à-vis de l’Amérique. Il a son propre style, son propre code de langage. Entre le Rap US et le rap français, il y’a vraiment une grande différence. Nous, en France, on préfère rapper sur des choses plus authentiques, qui parlent plus de la situation que l’on vit. Aux Etats-Unis, c’est plutôt : « C’est moi qui ait la plus belle chaîne, la plus belle meuf, cette année le monde m’appartient. » C’est deux univers différents. Moi j’apprécie les deux.

Mohamed Dia et le basketteur Tarik Abdul Wahad  
Mohamed Dia et le basketteur Tarik Abdul Wahad
© http://tounsidu9301.skyblog.com
 

Hors secteur Ä, il y’a eu deux pôles majeurs dans le rap français : NTM et IAM. Tu étais plutôt de quel côté ?
Mohamed Dia : IAM. Je me retrouvais plus dans les textes d’IAM. Je n’ai rien contre NTM. Didier (NDLR: Didier Morville ou "Joey Starr"), c’est un ami à moi, je le connais très bien. Mais IAM a un côté plus posé, plus réfléchi.

Un des trucs souvent associés au rap, à tort ou à raison, c’est la violence. Tu en as été victime. Ça a évolué, ce côté très speed, cette violence ?
Mohamed Dia : La violence était là depuis le début et sera là jusqu’à la fin. On en parle dans la mouvance hip hop parce qu’il s’agit d’une culture issue de la rue. Donc en parler, c’est logique. Ce sont des jeunes issus des banlieues, des ghettos, qui arrivent à monter des S.A.R.L., des structures, à gagner un peu d’argent. Le fait qu’il y’ait de la violence dans le rap, pour les médias, c’est normal. Il y’a autant de violence dans la varièt’ ou dans le rock. On en parle dans le rap parce qu’on sait que ce sont des jeunes qui ont plus ou moins le sang chaud. Mais quand on regarde bien la violence qu’il y’a dans la varièt’, je pense qu’elle est parfois pire.

C’est violent mais plus sur des termes financiers que physiques ?
Mohamed Dia : C’est vrai, mais chacun a son niveau. Dans le rap, il n’y a pas de violence gratuite. Moi, pour ce qui m’est arrivé, je ne sais même pas ce qui s’est passé. Je pense qu’il y’a des ennemis de quartiers différents qui avaient la hargne contre moi ou peut être un règlement de comptes prévu sur moi... ça fait partie du jeu. Mais ce n’est pas forcément quelque chose dont on a besoin. La violence était là avant que le hip hop n’arrive.

Que penses-tu de la nouvelle tendance « rue » du rap français ?
Mohamed Dia : Plein de gens disent à propos de Booba : « Ouais, j’adore ce qu’il fait mais c’est un naze, il connaît rien, il a pas vécu. » Mais si Booba le raconte mieux que les autres ? Des mecs comme Booba ou Ärsenik racontent tous des histoires de la haine. Ärsenik a peut-être vécu plus de choses que Booba. Booba, lui, peut-être qu’i n’a rien vécu du tout. Mais grâce à la manière dont il raconte, je pense qu’il y’a des milliers de Français qui se retrouvent dans ses textes. Je ne suis pas contre le gangsta rap, j’adore ça.

Mohamed Dia est représentant de la NBA en France  
Mohamed Dia est représentant de la NBA en France
© jaj.fr
 

Quand tu es allé t’installer aux Etats-Unis, qu’est ce qui t’a le plus surpris ?
Mohamed Dia : Là-bas, quand il y’a du business, on ne regarde pas la couleur de la peau mais la valeur de l’homme. En France, on s’arrête encore trop sur la couleur de la peau, l’endroit d’où on vient. On n’essaie pas de voir la qualité de la personne, ses valeurs. On s’arrête trop sur des détails. Là-bas, pour faire de l’argent, on peut s’associer à n’importe qui. Quand Puff Daddy en jeans baggy négocie avec de grands banquiers américains en costards cravates, on voit qu’ils parlent le même langage.

C’est du respect ou simplement de l’argent qui se promène ?
Mohamed Dia : Je dirais qu’il y’a du respect parce que chacun respecte la culture de l’autre aux Etats-Unis. En France, c’est pas encore ça. Un exemple : en Amérique, un jeune qui rentre dans un magasin avec un jean qui descend jusqu’aux fesses, une paire de Nike et une chaîne en or, les gens penseront vis-à-vis de lui : « C’est peut-être un milliardaire qui a plein d’argent, qui st bien élevé ou qui vient d’une bonne famille . » En France, si tu débarques dans un magasin avec ce look-là, ils vont penser : « Oh, un mec qui va me voler, me faire la peau, m’étrangler. » Voilà un peu la différence. En France, la personne respectable c’est celle en costume cravate. On s’arrête trop sur les détails.

Ton futur proche, tu le vois comment ?
Mohamed Dia : Envahir le monde avec mes vêtements et tous mes produits. Dia, c’est dix sept magasins en France, plus de 1500 points de vente français, une centaine de points de vente en Europe (Allemagne, Angleterre, Pays-Bas...), un magasin à Harlem fin septembre. Et puis la VPC sur internet, des compiles à venir, la production de DVD, des livres... En plus de ma ligne de vêtements, je suis le porte-parole pour le marché américain de la marque Francesco Smalto. Aujourd’hui, je me considère comme un homme d’affaires.

Quel est pour toi le plus grand disque de rap français qui ait existé ?
Mohamed Dia : Ce qui manque au rap français, c’est quelqu’un qui fasse un album mélangeant les vrais problèmes de la société et le côté caillera. A un moment, Gyneco aurait pu faire ça mais il s’est égaré sur deux-trois morceaux. Cela dit, il a fait quand même ce que peu de personnes ont fait dans le rap.

La plus grosse erreur qui ait pu sortir dans le rap français ?
Mohamed Dia : (Rires) Je ne vais pas être méchant et donner de noms, mais il y’en a eu, surtout ces derniers temps. Surtout cette année, il y’en a eu des erreurs, graves. Mais no names. Je ne veux pas d’ennemis, j’en ai déjà assez comme ça.

D'après "Radikal"

       
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afrique   cameroun   
 
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