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L'enfance en Jamaïque |

Michael Lee Chin est un jamaïcain canadien né en Jamaïque de deux parents métis noirs-asiatiques.
Il apparaît en 365ème position sur la liste de Forbes 2006 des milliardaires, avec des actifs évalués à 2,1 milliards de dollars. Il est l’un des hommes les plus riches du Canada.
Michael Lee Chin est né en 1951 à Port Antonio, une petite ville de Jamaïque. Sa mère Gloria est âgée de 18 ans et son père Aston Lee, part pour l’Angleterre avant que Michael ne naisse. Il est élevé par sa mère. Ses deux grands-pères sont des chinois qui ont immigré en Jamaïque, alors que ses deux grands-mères sont des Noires jamaïcaines.
Ses deux parents sont par conséquent métis afro-asiatiques (« blasian »). Sa mère se remarie à Vincent Chen alors qu’il est âgé de 7 ans. Le couple aura sept enfants, sachant que Chen avait un précédent enfant issu d’une précédente relation. Michael se retrouve donc l’aîné d’une fratrie de 9 enfants. |
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Un diplôme en génie civil au Canada et le retour en Jamaïque |
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En Une de Black Enterprise magazine
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Sa mère travaille comme comptable, dans diverses entreprises locales, vend des produits de l’entreprise cosmétique Avon, tandis que son père travaille dans une épicerie avant de tenir la sienne. Il étudie comme élève dans un lycée local de 1962 à 1969 et parallèlement effectue quelques petits boulots.
En 1970, il va effectuer ses études à la McMaster University, mais n'a pas assez d'argent pour payer les frais de scolarité et écrit au premier ministre jamaïcain pour demander une bourse. Il est invité à se rendre au premier ministère lors de son prochain séjour en Jamaïque. Lee-Chin achète un billet avec l'argent économisé grâce à un petit boulot et recontre le secrétaire permanent du ministère qui lui accorde une bourse de trois ans pour terminer ses études. "Sans cette bourse, je n'aurais pas pu terminer ma scolarité" dira t-il plus tard.
Il retourne au Canada où il obtient un diplôme d’ingénieur civil en 1974. Il travaille deux ans comme ingénieur en génie civil pour le compte du gouvernement jamaïcain, participant à la construction d’une des plus grandes autoroutes du pays ("Mandela Highway Project"). Mais il retourne au Canada parce que sa femme d’origine ukrainienne et rencontrée à l’université est inquiète à cause du crime et de violence en Jamaïque. Avec sa femme et ses trois enfants, il repart pour le Canada sans boulot et fauché. |
Le nouveau départ pour le Canada et l'entrée dans la finance |
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Michael Lee-Chin
©
giving.utoronto.ca |
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Il retourne à la Mc Master University où il prend des cours de management, et parallèlement prend un petit job comme videur dans le Pub de l’université. "A cette époque, j'ai envoyé 100 cv dans le secteur de l'ingénierie et j'ai eu 100 réponses négatives" confiera t-il au cours d'une interview.
Un de ses camarades de faculté, qui travaille chez Investor group comme « sales » (commercial) s’arrête dans le pub et lui raconte qu’il gagne très bien sa vie avec ce boulot (entre 200 et 400 dollars par jour).
Au vu de ces informations, Michael Lee-Chin s'intéresse à ce nouveau domaine qu'il ne connaît pas d'autant qu'il n'a d'autres options qu'un travail comme chauffeur de camions ou vendeur de savon!
Il pose sa candidature Investors Group en 1977 et est recruté comme conseiller financier même s’il est selon les tests psychologique un « très mauvais » commercial. Il a une semaine de formation avant de commencer son nouveau job. Il y reste deux ans et occupe le poste de gestionnaire de portefeuille avant d’aller travailler chez Regal Capital Planning, une petite compagnie d’investissement localisée dans l’Ontario avant d’y devenir manager régional.
Alors qu’il est toujours chez Regal Capital Planning, il emprunte 500 000 dollars à la Continental Bank of Canada pour racheter 500 000 dollars d’actions de la société Mckenzie Financial Corp. Un investissement qui se révèle être extrêmement judicieux puisque quatre ans plus tard il est valorisé à 3,5 millions de dollars, le cours de l'action ayant été multiplié par 7.
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La croissance de Advantage Investment Counsel (AIC) |
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Michael Lee-Chin lors du gala annuel du Toronto Board of Trade
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C’est le début de l’envol de Michael Lee Chin qui utilise l'argent gagné pour effectuer de nouveaux investissements et financer la croissance de son entreprise.
Il rachète en 1987 à 200 000 dollars une autre compagnie financière, « "Advantage Investment Counsel" (AIC), qui gère des actifs valant 800 000 dollars. En 1998, près de onze années plus tard, AIC gère près de 12 milliards de dollars d’actifs. AIC est aujourd’hui le 10ème fond de pension du Canada, avec 14 milliards de dollars d’actifs gérés et plus de 300 agences dans tout le pays.
Le secret de cette réussite éclatante ?
Michael Lee Chin avoue être un admirateur de Warren Buffet, qui l’a profondément influencé dans sa stratégie d’investissement et qui lui a servi de « role model » :
« Warren Buffet a été un grand mentor pour moi, mais ne s’est jamais assis avec moi pour m’expliquer la finance. Au fil des années, j’ai lu ses livres et compris sa méthode, ses recettes et son approche en matière d’investissement.
Ce que j’ai appris à travers lui peut-être résumé en deux choses : premièrement que le succès ne nécessite pas d’avoir un QI extraordinaire ou d’avoir accès à des informations privilégiées en matière de business. Deuxièmement, pour réussir, il faut investir dans des compagnies dans on comprend le modèle économique. Beaucoup de ceux qui investissent aujourd’hui sur les marchés financiers n’ont aucune idée de ce qu’ils achètent actuellement et en fait font tout juste de la spéculation. ». |
Les investissements en Jamaïque |
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Michael Lee-Chin lors d'une teleconference avec l'Universite de Toronto
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De fait, lors de la reprise de AIC, l'entreprise a des participations dans 300 entreprises, qui sont réduites à une quinzaine (investir dans un nombre limité d'entreprises dont on comprend le métier). Michael Lee-Chin résume sa devise de la façon suivante : "Achetez. Patientez. Prosperez "
En mars 2002, Michael Lee Chin apparaît sur la scène des affaires jamaïcaines où il fait une première acquisition remarquée qui en appellera d’autres :
Il investit dans la NCB (National Commercial Bank) dont il rachète 75 % du capital au gouvernement jamaïcain dans un deal valorisé à 127 millions de dollars. Par la suite, Michael Lee Chin a procédé à d’autres investissements dans les médias (Radio), dans le câble (Cable and Wireless), dans l’assurance (Life of Jamaïca), dans l’immobilier…où il a notamment de grands projets à Port Antonio, sa ville natale qui était aussi une cité balnéaire où séjournaient en leur temps des richissimes américains comme J.P Morgan à la fin du 19ème siècle.
Interrogé sur les raisons de ces investissements en Jamaïque, Michael Lee Chin déclarait : « (…) J’ai été chanceux de naître dans l’environnement dans lequel je suis né, et d’avoir les parents qui sont les miens. J’aurais pu être élevé dans des conditions beaucoup plus difficiles, ce qui aurait rendu ma réussite plus difficile à réaliser. Mon histoire personnelle fait que j’ai une dette indéfectible envers ma terre natale, la Jamaïque et je l’aiderai de toutes les façons possibles. (…) » |
Les investissements dans les Caraïbes |
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En compagnie du president de la Northern Caribbean University en septembre 2006
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Michael Lee Chin ajoutait qu’il était possible d’avoir un impact à travers l’éducation et à travers l’éducation : « je veux que les gens sachent que le succès peut être mis en équation et qu’en appliquant la formule du succès, tout le monde peut réussir en dépit de l’endroit et de la façon dont on commence ».
En 2004, Michael Lee Chin a annoncé son intention de créer un fonds dédié aux Caraïbes, le « AIC Carribean Fund » avec l’intention de lever 1 milliards de dollars pour investir dans les pays situés dans les Caraïbes avec une attention plus particulière portée à la Jamaïque, la Barbade, Trinidad et Tobago. En 2006, l’OPIC, une agence gouvernementale américaine a annoncé avoir prêté 80 millions de dollars à l’AIC, ajoutant que le fonds comptait investir 250 millions de dollars dans les Caraïbes.
Parmi les investissements de Lee-Chin dans les Caraïbes, une participation dans une banque, « Total Finance », à Trinidad, la création de "Colombus", une entreprise de télécommunication et télévision par câble, basée dans les Barbades. En bon philantrope, Michael Lee Chin a effectué de nombreux dons parmi lesquels : |
Les actions philantropiques |

4,5 millions de dollars à son ancienne université McMaster University, 2 millions de dollars à la « Northern Caribbean University », 8 millions de dollars à l'Université de Toronto en 2004, 23 millions de dollars au « Royal Ontario Museum » la même année.
Il a également donné un montant non divulgué à la fondation de l’ancien président américain Bill Clinton dont il est devenu l'un des administrateurs en 2003.
En juillet 2004, Time Magazine l’a classé parmi les « héros canadiens ».
Biographie de Michael Lee Chin sur le site de sa compagnie AIC
Interview de Michael Lee-Chin dans le Journal Jamaican Gleaner en mars 2006 |

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