
Nouveau rebondissement dans les suites judiciaires de l'agression d'Eunice Barber de Mars dernier, dont vous pouvez relire la description de grioo.com, ou consulter une vidéo amateur de l'arrestation pour le moins musclée de l'athlète.
Dans édition du mardi 13 février, le journal « L’Equipe » révèle qu’Eunice Barber a été mise en examen le 21 novembre 2006 pour « outrages » et « refus d’obtempérer » par le juge d’instruction au tribunal de Grande Instance de Bobigny, Olivier Géron. Selon le quotidien sportif, le secret avait été bien gardé puisque la mise en examen date de près de trois mois.
Le juge n’a pas retenu à l’encontre de Barber les chefs d’accusation les plus graves, « mise en danger de la vie d’autrui », et « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». (Ce qui signifie que pour le juge, Barber n’a pas cherché à foncer sur les gardiens de la paix avec sa voiture, et ne s’est pas non plus livrée à des actes violents au moment de son interpellation contrairement à ce que déclaraient les policiers). Par contre, le juge estime que Barber n’a pas obéi aux instructions des forces de l’ordre (en emprutant le passage interdit à la circulation) et qu’elle a ensuite insulté les policiers.
Etonnament, aucune des accusations de Barber à l’égard des forces de l’ordre n’a été retenue. Elle avait en effet déposé plainte pour « violences aggravées » et affirmait que les policiers l’avaient brutalisée lors de son arrestation, et lors de son transfert en fourgon au commissariat de St-Denis. Elle disait avoir été giflée, blessée à l’épaule et menacée. A l’issue de la garde à vue, un médecin urgentiste lui avait notifié sept jours d’arrêt de travail.
Lors d’une conférence de presse le 24 mars 2006 (six jours après l’altercation), une Eunice Barber en larmes et avec une minerve autour du cou avait donné sa version de l’histoire : en raison du trophée Andros, une déviation avait été mise en place aux abords du stade de France. Barber affirmait n’y avoir pas prêté attention, et c’est alors qu’un policier avait tapé sur sa voiture :
« j’ai baissé la vitre et il m’a donné une gifle sur la figure. Je suis descendue de la voiture pour savoir ce qui se passait. D’autres policiers sont arrivés, ils ont commencé à me bousculer, à me tirer les cheveux, ils m’ont tordu le bras. (...) j’ai mordu un policier. Il y en a qui m’ont mis par terre. Ils étaient six, dix, ils m’ont fait toutes les misères possibles. Ils m’ont jetées dans le fourgon. Ils ont continué à me violenter dedans ».
D'après "L'Equipe" l'athlète se refuserait pour le moment à toute réaction, renvoyant les journalistes vers son avocat qui "est au courant de tout", assurant que "ce que je peux vous dire, c'est que ce n'est pas fini". Le procès ne devrait pas se tenir avant fin 2007, voire début 2008.
Affaire à suivre donc... |