
Abdoulaye Wade, le président sénégalais, brigue un second mandat. "Gorgui" ("le vieux") qui est âgé de 80 ans, espère être réélu "dès le premier tour" selon les propos qu'il a tenu lors d'une entrevue accordée à la chaîne télévisée France 24.
En 2000, Wade avait battu Abdou Diouf, président sortant, lors d'une alternance pacifique qui avait été saluée comme exemplaire sur le continent africain.
Ce dimanche, quinze candidats au total briguent le mandat présidentiel, dans un climat incertain. Après sept années de présidence Wade, un certain désenchantement s'est installé. Le "Sopi" ("changement") dans lequel les sénégalais avaient mis tant d'espoirs en 2000 ne s'est guère réalisé.
Le septennat d'Abdoulaye Wade a connu son lot d'affaires, de l'emprisonnement de son ex fils spirituel Idrissa Seck à la publication de livres incendiaires par le journaliste Abdou Latif Coulibaly dans lequel il critiquait sévèrement, éléments concrets à l'appui, la gestion des affaires effectuée par le président Wade.
Ce dernier a certes lancé de grands chantiers, fait des efforts en matière d'éducation et de santé. Cependant beaucoup de sénégalais lui reprochent d'avoir "vendu des rêves qu'il n'a pas pu réaliser".
Abdoulaye Wade annonce d'ores et déjà qu'il l'emportera avec plus de 50 % des voix au premier tour, tandis que les opposants crient déjà à la préparation d'une fraude massive.
En cas de second tour, le président sortant craint beaucoup le rassemblement de l'opposition derrière un front "Anti Wade" qui le placerait en position délicate. Moustapha Niasse, et Ousmar Tanor Dieng, ses principaux rivaux, espèrent bien lui faire mordre la poussière. |