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Joseph Kabila et Karel de Gucht
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Visiblement agacé d'être harcelé de questions sur la crise belgo-congolaise qui dure depuis plus de 50 jours, le Premier ministre, Yves Leterme, a lancé, jeudi, à un député belge: "si le président Joseph Kabila veut me parler, il n'a qu'à m'appeler. Il a mon numéro de téléphone". Soucieux de voir la crise réglée entre Bruxelles et Kinshasa, des députés belges ont demandé au chef du gouvernement où en était cette affaire, au cours d'un débat au Parlement à Bruxelles.
Yves Leterme a répondu qu'il a eu de nombreux entretiens, au téléphone, avec le Premier ministre congolais, Antoine Gizenga, sans toutefois pouvoir joindre le président Joseph Kabila. "C'est donc à lui de m'appeler", a-t-il dit, ajoutant: "le Congo est un Etat souverain que nous respectons".
"C'est la Belgique qui a provoqué la crise et c'est à la partie lésée, la RD Congo, que vous demandez de prendre l'initiative du contact avec nous?", a lancé, interloqué, André Flahaut, ancien ministre belge de la Défense. Ainsi, la crise entre Bruxelles et Kinshasa, provoquée par les propos offensants du ministre belge des Affaires étrangères, Karel de Gucht, à l'endroit des dirigeants congolais, tend à s'enliser. |
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Après avoir rappelé son ambassadeur à Kinshasa, le gouvernement congolais a ordonné la fermeture des consulats belges à Bukavu et Lubumbashi. Pour désamorcer la crise, Yves Leterme avait proposé à Gizenga, l'envoi, au Congo, d'une "mission de bons offices" de haut niveau, mais Kinshasa refuse que Karel de Gucht, l'homme à l'origine de la crise, fasse partie de la délégation belge devant se rendre à Kinshasa.
Selon un diplomate congolais à Bruxelles, le président Kabila refuse expressément d'entendre au téléphone le Premier ministre belge qui voudrait présenter des excuses après les propos malveillants tenus par Karel de Gucht. Pour le diplomate, la Belgique ne semble pas réaliser que les rapports de force ont changé dans le monde et que la Chine, nouveau géant économique de la planète, dispose de moyens de loin plus importants que la Belgique.
Lors d'un entretien, à Kinshasa, entre Karel de Gucht et le président Kabila, le chef de l'Etat congolais avait menacé de rembourser au gouvernement belge les crédits que Bruxelles avait versés pour le financement des élections congolaises de 2006. Karel de Gucht avait insisté pour dire au président Kabila de ne pas oublier que la Belgique a financé les scrutins ayant conduit à son élection à la tête du pays. |

En outre, a ajouté le diplomate, les 200 millions d'euros consacrés annuellement par la Belgique à son ancienne colonie, servent à payer les membres des ONG belges et européennes opérant en RD Congo. La RDC ne bénéficie d'aucune aide budgétaire directe de la Belgique, a-t-il tenu à préciser.
En fait, aujourd'hui, les rapports de force dans le monde sont tels que la RD Congo peut se passer totalement de l'aide financière de la Belgique, a fait savoir le diplomate congolais qui a exprimé la crainte que si la crise perdure, la RDC pourrait demander la réduction du personnel diplomatique belge à Kinshasa.
La RD Congo figure à l'ordre du jour de la réunion des ministres européens des Affaires étrangères prévue lundi à Luxembourg, annonce un communiqué du Conseil des Etats membres de l'Union européenne à Bruxelles. Les conclusions de cette réunion seront soumises au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement européens en fin de semaine prochaine à Bruxelles. |
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