
Le président sud-africain Jacob Zuma a annoncé ce dimanche une semaine de deuil national suite au massacre de la mine de Marikana où 34 mineurs ont trouvé la mort. De son côté, la société Lonmin, propriétaire de la mine et cotée à la bourse de Londres, a ordonné aux mineurs de reprendre le travail lundi sous peine de licenciement, ce que ces derniers refusent.
Ils qualifient "d'insultes" le fait qu'on leur demande de retourner au travail vu la situation actuelle. "S'attendre à ce que nous retournions au travail est une insulte. Beaucoup de nos amis et collègues sont morts, et eux s'attendent à ce que nous reprenions le travail. Jamais." a déclaré Zachariah Mbewu au quotidien sud-africain Sunday Times."Certains sont en prison ou à l'hôpital. Demain nous retournons à la montagne (site des protestations NDLR), pas dans les mines souterraines, à moins que la direction nous donne ce que nous réclamons".
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La police n'a toujours pas publié la liste des victimes, ni celle des personnes arrêtées |
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Un habitant du village situé près de la mine |
Jacob Zuma de son côté a déclaré que la nation était choquée et sous la douleur. "Nous devons cette semaine réfléchir sur l'aspect sacré de la vie humaine et au droit de vivre comme cela est inscrit dans la constitution de la république" a t-il déclaré. "Nous devons éviter la récrimination et éviter de pointer du doigt des coupables. Nous devons nous unir contre la violence et réaffirmer notre croyance en la paix, la stabilité et l'ordre, et dans la construction d'une société libre de tout crime et de toute violence" a t-il ajouté.
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Lonmin ne nous traite pas comme des personnes. Lonmin n'a rien fait pour les communautés locales. Ils prennent notre platine et s'enrichissent. Mais où va l'argent de nos royalties ? Nous n'avons pas de routes goudronnées et nos jeunes sont sans emploi. Lonmin doit commencer à prendre des responsabilités pour ses actions et commencer à faire ce qui est juste |
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