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Ali Bongo et Barack Obama à la Maison-Blanche
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Séjournant actuellement aux Etats-Unis, le président gabonais Ali Bongo a été reçu par Barack Obama jeudi (9/6/11). La Maison-Blanche a expliqué que le Gabon occupait actuellement la présidence tournante du conseil de sécurité de l’Onu, "une position importante", surtout en cette époque de révolution dans le monde arabe où les votes au conseil de sécurité de l’ONU tiennent une place prépondérante.
Jay Carney, porte-parole de la Maison-Blanche, a ajouté que le Gabon avait voté d’une façon "très courageuse et significative" qui a beaucoup aidé les Etats-Unis sur des problèmes comme ceux de l’Iran, la Côte d’Ivoire ou la Libye. "C’est un allié important dans nos efforts en direction de ces pays via les Nations-Unies" a-t-il ajouté, précisant qu’il pensait donc qu’il était approprié pour le président américain de recevoir le président gabonais Ali Bongo.
Carney a souligné que le Gabon faisait des efforts en matière de réforme que les Etats-Unis soutenaient même s’ils étaient "inquiets de la situation des droits de l’homme dans le pays". "Je pense qu’il est un peu naïf de croire que le président des Etats-Unis ne devrait pas rencontrer de dirigeants qui ne sont pas aux standards que nous avons en matière de bonne gouvernance" a-t-il précisé. |
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La venue d’Ali Bongo a été fortement critiquée par des associations de la société civile gabonaise et par certains médias américains. A titre d’exemple, la chaîne américaine ABC (l’une des trois grandes chaînes aux Etats-Unis) a réalisé un reportage sur la venue d’Ali Bongo aux Etats-Unis soulignant d’entrée de jeu que la famille qui dirigeait le Gabon était accusée de corruption, de détournements de plusieurs centaines de millions de dollars mais que cela "n’avait pas empêché le président Obama d’inviter Ali Bongo à la Maison-Blanche jeudi".
La chaîne a même interrogé Jack Blum, un consultant auprès des Nations-Unies et spécialiste des opérations bancaires offshore qui a affirmé que dans les années passées "les Bongo avaient détourné 25% du produit intérieur brut du pays". La chaîne ABC a expliqué avoir tenté de décrocher une interview du président gabonais, mais l’entourage de ce dernier la jugeant "partiale" et l’accusant de conduire une "campagne de diffamation" n’a pas donné suite.
Arrivé au pouvoir après des élections présidentielles 2009 contestées, (André Mba Obame serait le véritable gagnant), Ali Bongo s'est attaché à montrer qu'il était d'une nouvelle génération et à réformer même si les mesures prises restent encore insuffisantes. Il s'est aussi attaché à rechercher de nouveaux partenaires économiques pour le Gabon. En août 2010, il avait déclaré à l'occasion de la signature d’importants contrats (3,5 milliards d'euros) avec des multionationales indiennes et de Singapour que le Gabon n’était plus la chasse gardée de la France. |

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Ali Bongo et Barack Obama le jeudi 9 juin 2011 à la Maison-Blanche
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Des propos qui n’ont pas plu à Paris où en 2011 les dirigeants africains sont encore jugés selon leur degré de "francophilie" (comprendre leur capacité de protection des intérêts français NDLR). Cela expliquerait pour certains observateurs de la scène politique gabonaise que des agents des services secrets français aient témoigné contre Ali Bongo en affirmant dans un documentaire sur la Françafrique paru en décembre 2010 qu'il avait truqué les élections.
Pour les proches du président Gabonais, le message sous-jacent serait en quelque sorte le suivant : "Si Nicolas Sarkozy a été le premier dirigeant étranger à te féliciter pour ta victoire alors qu’il savait que tu avais perdu, ce n’est pas pour mettre à mal les intérêts français au Gabon et t’entendre dire que les relations exclusives du Gabon avec la France étaient terminées !".
Lors de sa rencontre avec le président gabonais, Barack Obama a demandé à ce dernier de combattre la corruption, de réformer le système judiciaire et d’autres institutions dans son pays pour protéger les droits humains. Il a également félicité Ali Bongo pour les réformes engagées. Par ailleurs, les deux présidents ont également évoqué la situation en Libye, au Soudan et en Côte d’Ivoire, la protection de l’environnement et l’économie. Ils ont également exprimé la volonté de voir une transition démocratique débuter en Libye où Mouammar Kadhafi s’accroche toujours au pouvoir. |

De son côté, avant la rencontre avec Barack Obama, Ali Bongo avait déclaré à l’Associated Press que son pays n’était pas parfait, mais qu’il allait dans la bonne direction. "Nous luttons contre la corruption, et contre toutes les activités illégales, nous construisons une culture de la transparence et de la gouvernance éthique" ajoutait-il.
La veille de la venue d’Ali Bongo à la Maison-Blanche, Barack Obama avait reçu le président nigérian Goodluck Jonathan qu’il a félicité pour son élection, tout en lui demandant de faire de la lutte contre la corruption une priorité nationale. Selon la Maison-Blanche, Barack Obama l’a également remercié pour son aide sur des sujets régionaux et son soutien au conseil de sécurité de l’ONU sur des sujets aussi brûlants que le Soudan, la Libye ou la Côte d’Ivoire. |
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