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Barack Obama lors de la conférence de presse du mercredi 22 juillet
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A la fin de la conférence de presse qu’il tenait ce mercredi au sujet de la réforme du système de santé aux Etats-Unis, Barack Obama a répondu à une question de Lynn Sweet, journaliste au Chicago Sun Times, portant sur l’arrestation controversée de Henry Louis Gates Jr, professeur à l’université de Harvard.
Le président américain a déclaré en préambule : "Henry est un ami, donc mon jugement n’est peut-être pas objectif". Jusqu’au moment où la police se rend sur place pour vérifier s’il n’y a pas de cambriolage en cours, tout est encore O.K dit Barack Obama. Selon lui, il y a ensuite eu des échanges de mots entre le policier et Henry Louis Gates Jr. Le point incontestable de l’affaire pour Barack Obama est que la police de Cambridge a agi "stupidement" en arrêtant Henry Louis Gates Jr alors qu’il était déjà établi qu’il n’était pas un cambrioleur et que la maison dans laquelle il se trouvait était la sienne.
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Si en grande partie grâce à la chance et au hasard, j’occupe aujourd’hui une position qui me protège de la plupart des plaies et bosses que le Noir moyen doit endurer, je peux quand même réciter la litanie des petits affronts qui m’ont été infligés pendant mes quarante-cinq années d’existence : les vigiles qui me suivent lorsque je fais mes courses dans un grand magasin, les couples blancs qui me lancent les clefs de leur voiture quand je me tiens devant l’entrée d’un restaurant et que j’attends le voiturier, les policiers qui m’ordonnent sans raison apparente de me garer le long du trottoir |
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| Barack Obama, L’audace d’espérer, 2006 |
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Henry Louis Gates Jr arrêté devant son domicile le 16 juillet
©
B. Carter -- Demotix Images |
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"En dehors de cet incident, on sait que les afro-américains et les hispaniques sont stoppés de façon disproportionnée par la police. Le facteur racial reste présent dans notre société malgré les progrès qui ont été fait (et ma présence à la maison blanche témoigne de ces progrès)" a encore dit le président américain. Barack Obama a souligné que le "profilage racial" avait une "longue histoire aux Etats-Unis" (Il avait d’ailleurs fait voter une loi pour contrecarrer le profilage racial lorsqu’il était sénateur local dans l'Etat de l’Illinois NDLR).
Dans son livre "L’audace d’espérer" (publié en 2006, bien avant sa victoire aux présidentielles américaines), Barack Obama écrivait :
"Quand j’entends des commentateurs interpréter mon discours(de 2004 à la convention démocrate NDLR), comme l’annonce d’une 'politique post-raciale' dans une société déjà exempte de préjugés raciaux, je dois appeler à la prudence. Dire que nous formons un seul peuple ne sous-entend pas que la race n’a plus d’importance, que nous avons gagné la bataille pour l’égalité, ou que les problèmes que les minorités connaissent aujourd’hui dans ce pays, elles se les infligent elles même en grande partie".
C'est la première fois depuis son élection que Barack Obama se prononce officiellement sur une affaire ayant trait aux relations raciales aux Etats-Unis (il s'était montré peu volubile lors du décès de Michael Jackson par exemple). Cela est symboliquement significatif car en plus d'être avocat et d'avoir notamment travaillé sur des dossiers concernant les droits civiques lorsqu'il était à Chicago, Barack Obama est comme chacun sait le premier président noir des Etats-Unis.
 Vidéo Voir ci-dessous la réponse de Barack Obama à la question sur l'arrestation de Henry Louis Gates Jr
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Vidéo : Barack Obama répond à une question sur l'arrestation de Henry Louis Gates Jr |
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