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Le commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire et ancien ministre belge des Affaires étrangères, Louis Michel, est en désaccord total avec le chef de la diplomatie belge Karel De Gucht sur l'attitude de ce dernier à l'égard des autorités de la République Démocratique du Congo (RDC).
Alors que l'un et l'autre se trouvaient mardi à Luxembourg où se tenait le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, Louis Michel s'est adressé à Karel De Gucht, pour le désavouer : "vous jetez de l'huile sur le feu entre Bruxelles et Kinshasa", devant plusieurs journalistes témoins.
Le commissaire européen lui a encore lancé : "mais que cherches-tu?, tu vas envenimer les choses et cela va avoir des effets négatifs pour la Belgique". |
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Louis Michel a fait ces reproches au ministre belge des Affaires étrangères après une intervention virulente de Karel de Gucht devant les 26 chefs de la diplomatie européenne, soutenant : "Kabila est devenu incontrôlable!", cela alors que le conseil des ministres examinait un rapport de l'ONU sur la situation au Bas-Congo, en RDC.
Sur l'insistance de Karel De Gucht, les ministres européens des Affaires étrangères ont adopté le rapport de l'ONU, exigeant que le gouvernement congolais le mette "immidiatement" en oeuvre.
Le rapport demande notamment l'établissement d'une enquête par la Mission de l'ONU au Congo (MONUC), sur les exactions commises par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), en février et en mars derniers, contre les adeptes de la secte politico- religieuse Bundu Dia Kongo (BDK), "dont au moins 100 membres auraient été tués par les forces de l'ordre, alors que officiellement, il n'en est mentionné que 24 tués". |

Selon un diplomate congolais à Bruxelles, il s'agit essentiellement des bavures commises par certains éléments indisciplinés de l'armée congolaise, "le Président Kabila n'ayant jamais donné l'ordre à ses troupes de tuer les civils au Bas-Congo".
On rappelle que l'une des revendications de la secte Bundu dia Kongo, reste la restauration du Royaume du Kongo, disparu en 1895, au moment du partage de l'Afrique par les puissances coloniales. Le territoire du Royaume du Kongo s'étendait en RDC, en Angola, au Congo et au Gabon.
On rappelle que Louis Michel, à l'époque ministre belge des Affaires étrangères, avait été le principal artisan de la normalisation des relations entre Bruxelles et Kinshasa, relations qui étaient restées gelées durant 10 ans, de 1990 à 2000, à l'initiative de la Belgique, suite au massacre des étudiants de l'université de Lubumbashi en avril 1990. |

Karel De Gucht, pour sa part, reproche au gouvernement congolais d'avoir signé avec la Chine un accord donnant droit à Pékin d'exploiter des concessions minières pour 15 milliards de dollars américains.
Karel De Gucht exige d'avoir un droit de regard sur la RDC, parce que la Belgique consacre chaque année 200 millions de dollars américains à l'aide au développement à ce pays de l'Afrique centrale. De source diplomatique congolaise, la Belgique n'accorde aucune aide budgétaire directe à la RDC, toute l'aide belge servant au financement des opérations des ONG belges et européennes dans le pays. |
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