
Il y a quelques jours, certains journaux camerounais faisaient état de la mise en résidence surveillée de trois anciens ministres. Les passports des anciens hauts responsables leur avaient également été retirés sur ordre du directeur général à la sureté nationale, Edgar Alain Mebe Ngo'o.
En vue de respecter le présomption d'innocence, les noms des concernés n'avaient pas été mentionnés initialement, mais les journaux camerounais ont depuis fait savoir qu'il s'agissait de Polycarpe Abah Abah, Urbain Olanguena et Jean-Marie Atangana Mebara.
Les événements se sont accélérés puisque dans la nuit de dimanche à lundi, Polycarpe Abah Abah et Urbain Olanguena ont été arrêtés et transférés à la police judiciaire de Yaoundé où ils sont entendus en vue d'être déferrés au parquet. Si les motifs exacts de leur mise aux arrêts ne sont pas encore connus, il semblerait selon les sources camerounaises que leur arrestation intervienne dans le cadre de la poursuite d'une opération anti-corruption.
Polycarpe Abah Abah n'est rien d'autre que l'ancien ministre de l'économie et des finances, tandis qu'Urbain Olanguena a occupé le poste de ministre de la santé. Jean-Marie Atangana Mebara avait occupé les postes de secrétaire général de la présidence et de ministre des relations extérieures.
Il y a deux ans, en 2006, le nom de Polycarpe Abah Abah était apparu sur une liste de "fonctionnaires milliardaires" citée par le journal "Le Front", mais le ministre de l'économie et des finances de l'époque, qui estimait avoir été mis en
cause sans raison, n'avait pas été inquiété. |