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Suite à ses propos jeudi 5 mars sur RFO Guadeloupe, Elie Domota se retrouve poursuivi pour "provocation" à la haine raciale. Réagissant au fait que certaines entreprises refusaient de signer l'accord Jacques Bino sur la hausse des salaires de 200 euros, le porte-parole du LKP avait déclaré que "Soit ces entreprises appliqueraient l'accord, soit elle quitteraient la Guadeloupe" et avait poursuivi en disant : "nous sommes très fermes sur cette question là. Nous ne laisserons pas une bande de Békés rétablir l'esclavage."
Le procureur de la république de Pointe-à-Pitre, Jean-Michel Prêtre, avait déclaré vendredi 6 mars qu'une enquête avait été ouverte suite aux propos tenus par Elie Domota qui étaient selon lui de "nature à constituer un délit", et pouvaient constituer une "provocation à la discrimination, à la haine et à la violence contre des personnes ou des catégories de personnes en raison de leur origine ou en raison de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion, visant notamment et spécifiquement les personnes désignées par le vocable Béké et les entreprises que ces personnes dirigent". L'enquête examinera également le motif de "provocation à l'extorsion de signature par contrainte s'agissant des accords dits Jacques Bino".
Réagissant sur la radio Europe 1, Elie Domota n'a pas la mêmes vision de l'affaire : il y voit une manoeuvre ayant pour but de "l'intimider". Il a promis en cas de passage de l'affaire au tribunal qu'il y aurait le "plus grand déballage sur la réalité sociale, historique et culturelle de la société guadeloupéenne en 2009". Il a reitéré son appel à boycotter les entreprises qui ne voulaient pas appliquer la hausse des salaires et a ajouté qu'il fallait arrêter de "prendre les guadeloupéens pour des serpillières". |
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Les propos d'Elie Domota ont suscité diverses réactions. Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jego a qualifié ce lundi (9 mars) dans le journal "Le Parisien" ces propos de "dérapage verbal inadmissible" et appelé à un retour à "l'esprit républicain". Yves Jégo devrait par ailleurs retourner aux Antilles à la mi-mars. La veille, Manuel Valls du parti socialiste avait lui qualifié les propos d'Elie Domota "d'irresponsables", soulignant qu'ils "n'allaient pas dans le sens de l'apaisement". Il avait aussi critiqué les propos de Frederic Lefebvre, porte-parole de l'UMP qui avait fait une comparaison entre les tontons macoutes de l'époque Duvalier en Haïti et le LKP .
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La société guadeloupéenne est basée sur des rapports de race et de classe depuis 400 ans |
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Elie Domota |
De son côté, Yves Jégo est également revenu sur une autre polémique, concernant cette fois le protocole d'accord signé en Guadeloupe, qui comporte un préambule introductif dans lequel il est écrit que les signataires reconnaissent que la Guadeloupe est actuellement "une économie de plantation", ce qui pour certains est synonyme d'économie "esclavagiste".
Ce préambule serait une des raisons pour lesquelles le Medef de Guadeloupe aurait refusé de signer l'accord (l'autre raison étant qu'il n'est pas partisan de prendre le relais de l'Etat une fois que celui-ci aura fini de payer sa quote part de la hausse des salaires sur deux ou trois ans). Bref le bras de fer continue entre l'Etat, le LKP, et le Medef. |
Vidéo : réaction d'Elie Domota le dimanche 8 mars sur la chaîne LCI suite à l'ouverture de l'enquête pour provocation à la haine raciale |

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