
« Aujourd’hui un fonctionnaire peut vous dire Eské-m ka édé-ou (Puis-je vous aider?) ce qui était impossible il y a 20 ans. »
C’est ainsi que Carol Joseph, secrétaire d’état à l’alphabétisation, a commencé son point concernant les campagnes d’alphabétisation Wi mwen kabap (oui je peux) lancées en 2007 par les autorités haïtiennes, et organisées en l’honneur de la journée internationale du créole (27 octobre).
Malgré quelques problèmes de logistique et des difficultés techniques, aggravées par le passage des cyclones, la campagne serait un réel succès pour les 400.000 personnes inscrites au programme.
Selon les estimations de Carol Joseph, le taux d’alphabétisation devrait atteindre les 50% cette année contre 80% en 1982. De sources de statistiques, ce sont les enfants et les jeunes dans pratiquement toutes les régions du pays qui sont le plus concernés.
Souvent mal vu ou pis, mal utilisé, le créole est tout de même en expansion au fil du temps. Né de l’esclavage, il témoigne d’un passé, d’une mémoire, d’une histoire douloureuse mais d’une identité réelle. A préciser que 9 des 11 millions de personnes utilisant le créole sont des haïtiens. |