
Muhammed Yusuf, 29 ans, leader autoproclamé de la secte islamiste des "talibans nigérians" qui a plongé le Nord du pays dans le chaos depuis dimanche serait mort, ont indiqué jeudi, des sources proches de la police.
M. Yusuf, leader du groupe du nom de "Boko Haram" (l'éducation occidentale est un péché) serait mort dans une fusillade jeudi, alors que les agents de sécurité essayaient de l'arrêter.
Les autorités policières n'ont pas encore confirmé l'information.
Les militaires ont ratissé toute la ville de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno et ses environs à la recherche de M. Yusuf depuis mardi, date à laquelle ils ont lancé une attaque d'envergure qui a coûté la vie à des centaines de personnes dans l'enclave de cette ville.
L'adjoint de M. Yusuf, Bukar Shekarau, a été tué mercredi soir par les soldats de l'armée nigériane qui ont lancé une offensive contre le fief de la secte à Maiduguri.
La violence qui a été déclenchée par la secte des islamistes fondamentalistes a fait des centaines de morts et des milliers de déplacés depuis le début des hostilités à Bauchi, dimanche, avec l'attaque d'un commissariat de police qui s'est rapidement propagée dans au moins quatre autres Etats : Borno, Yobe, Kano et Katsina.
Un couvre-feu a été imposé dans la plupart des zones concernées, alors qu'une équipe constituée à la fois de soldats et d'agents de police a continué à ratisser l'Etat à la recherche de membres de la secte.
Le groupe fondamentaliste formé en 1995 s'insurge contre l'éducation et la civilisation occidentales et se spécialise dans les attaques contre les forces de sécurité et les infrastructures du gouvernement en utilisant des bombes artisanales, des fusils d'assaut AK-47, des flèches, des machettes, des massues et des catapultes entre autres. |