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La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a délivré mercredi un mandat d'arrêt contre le président soudanais, Omar el-Béchir, qui a été inculpé pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans la guerre qui sévit au Darfour, la région occidentale du Soudan. Ce n'est la première fois qu'un tel mandat est délivré contre un chef d'Etat en exercice contrairement à l'idée communément admise.
Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a exhorté, mercredi, le Soudan à exécuter le mandat d'arrêt international lancé le même jour contre le président soudanais, Omar el- Béchir. "Le mandat d'arrêt a été transmis aux autorités soudanaises en vertu des résolutions des Nations unies.
Le Soudan a l'obligation de le faire exécuter", a déclaré Mme Béatrice Le Frapper, assistante du procureur de la CPI, Luis Moréno-Ocampo, dans un entretien téléphonique exclusif accordé à la PANA. Expliquant que ce n'est pas la première fois qu'un chef d'Etat en exercice est poursuivi, Mme Le Frapper a rappelé que Slobodan Milosévic (ancien président de la Serbie) a été également poursuivi pendant qu'il était au pouvoir et que les autorités de la Serbie étaient obligées de l'arrêter dans leur propre territoire. Mme Le Frapper, qui affirme que le vice-président soudanais, Salva Kiir, avait demandé tout récemment à Omar el-Béchir "d'agir avec responsabilité et de coopérer avec la CPI", invite les autorités soudanaises à exécuter le mandat d'arrêt, ajoutant que le Conseil de sécurité des Nations unies devrait faire appiquer le mandat, si le Soudan refuse de l'exécuter. |
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Pour le bureau du procureur de la CPI, les autres 108 membres qui reconnaissent la compétence de la Cour ont aussi l'obligation de faire exécuter ce mandat d'arrêt international si le chef de l'Etat soudanais devait voyager un jour en dehors de son pays.
"C'est important pour les 2,5 millions de victimes africaines qui sont attaquées par un Africain", a estimé l'assistante de M. Ocampo, exhortant, par ailleurs, les leaders politiques africains à suivre l'exemple de l'archevêque anglican sud-africain, Desmond Tutu, qui a milité pour les poursuites contre le président soudanais.
Si le mandat d'arrêt international contre le chef de l'Etat soudanais l'accuse de "crimes de guerre, crimes contre l'humanité, de torture, de pillages et de viol" au Darfour, l'accusation de génocide n'a pas été retenue. La CPI a lancé également deux mandats d'arrêts internationaux contre Ali Kushayb, un responsable djandjawid et contre Ahmat Haroun, ministres des Affaires humanitaires du Soudan.
Selon les Nations unies, le conflit au Darfour, qui dure depuis six ans, a fait environ 300.000 morts et plus de 2,7 millions de déplacés. |
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