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Le président zimbabwéen Robert Mugabe
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Le 14 juin 2008, le président zimbabwéen Robert Mugabe a juré que l'opposition ne dirigerait jamais le pays de son vivant et qu'il était prêt à se battre pour l'empêcher d'arriver au pouvoir. À moins de deux semaines du deuxième tour des élections présidentielles, les déclarations de ce genre se succèdent, les obstacles se dressent un par un devant le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) et le régime se durcit.
Une nouvelle fois, le très controversé Robert Mugabe a accusé l'opposition d'être à la solde des Britanniques et des Américains. Devant des milliers de partisans, le vieux président du Zimbabwe a retrouvé sa rhétorique anti-occidentale, assénant que « jamais plus ce pays ne doit repasser sous la coupe de l'homme blanc ». Toute alternance politique semble donc exclue. « Voir ces pantins pathétiques prendre le contrôle du pouvoir ? Cela n'arrivera pas. Nous n'accepterons jamais », a-t-il ajouté, faisant allusion à la soi-disant collusion MDC-Occident.
Encore une fois, le leader de l'opposition Morgan Tsvangirai a été brièvement interpellé samedi 14 juin. On ne compte plus le nombre de fois où le candidat à la présidence s'est retrouvé au commissariat, avant d'être libéré après quelques heures d'interrogatoire. Quant à Tendai Biti, appréhendé le 12 juin à l'aéroport de Harare, alors qu'il rentrait d'Afrique du Sud, où il s'était volontairement exilé plusieurs semaines durant, il a finalement été présenté devant un juge. Il pourrait être inculpé pour trahison, et s'il est reconnu coupable, il encourt la peine capitale.
Par ailleurs, les exactions contre les opposants au régime continuent de se multiplier. Le 13 juin, de nouvelles atrocités ont été commises, révélées par le quotidien britannique Times. Furieux de ne pas trouver à son domicile le chef de l’opposition du district de Mhondoro, Paston Chipiro, les sbires de Robert Mugabe auraient attaqué sa femme, lui coupant pieds et mains, avant de la brûler vive dans sa hutte. Encore un exemple des techniques de persuasion du président pour s'assurer sa réélection et son maintien au pouvoir, qu'il occupe pourtant depuis vingt-et-un ans. |