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S’exprimant en début de semaine ce lundi dans le "Charlotte Observer", Bob Johnson a fait selon ses détracteurs "la meilleure imitation possible de Geraldine Ferraro" en affirmant que Barack Obama ne serait pas en tête dans la course à la Maison-Blanche s’il n’était pas Noir.
"Ce que je pense, c’est que Geraldine Ferraro voulait dire que si vous prenez un nouveau sénateur élu dans l’Illinois, qui s’appelle Jerry Smith, et qui dit ‘je serai candidat aux présidentielles,’ commencerait-il avec 90% du vote noir ? La réponse est probablement pas". "Geraldine Ferraro avait raison. Le problème c’est que Geraldine Ferraro est Blanche" a ajouté Bob Johnson qui a précisé que la campagne était tellement sensible pour tout ce qui concernait les problèmes raciaux qu'il était devenu "presqu'impossible pour quelqu'un de dire quelque chose".
Figure éminente du parti démocrate, et supportrice d’Hillary Clinton, Geraldine Ferraro avait été candidate à la vice-présidence sous un ticket démocrate au début des années 80. Prise sous le feu des critiques, elle a finalement quitté son poste de conseillère d'Hillary Clinton. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Bob Johnson est le fondateur de la chaîne BET (Black Entertainment Television), dédiée aux Noirs américains. Il l’avait revendue pour près de 3 milliards de dollars à Viacom, un deal qui avait fait de lui un milliardaire en dollars.
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Barack Obama et Geraldine Ferraro
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abcnews.com |
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Proche des Clinton, Bob Johnson avait fait irruption dans la campagne en janvier 2008 en déclarant "qu’il ne savait pas ce qu’il -obama- faisait dans le quartier" (allusion au fait que Barack Obama ait révélé dans son autobiographie qu’il lui était arrivé de consommer de la drogue adolescent NDLR).
Au vu de l’ampleur que prenait l’affaire, un communiqué du camp Clinton avait été publié, stipulant que Bob Johnson ne faisait pas allusion à la drogue, mais au temps qu’Obama avait passé en tant que travailleur social dans les quartiers défavorisés. Le communiqué précisait même que tout autre interprétation était simplement irresponsable et incorrecte.
Dans le "Charlotte Observer", Johnson est revenu sur l’affaire (contredisant au passage la version donnée dans le communiqué) : "je fais une blague sur le fait qu’Obama ait pris de la drogue et ça devient 'Oh mon Dieu, un homme noir qui déconsidère un autre homme noir'. Dans le camp de Barack Obama, on a critiqué les propos de Bob Johnson : "c’est une longue série de commentaires fait par Bob Johnson et d’autre soutiens d’Hillary Clinton qui diraient tout ou feraient tout pour qu’elle remporte l’investiture".
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