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Dambisa Moyo
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Helen Jones |
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Dans un article publié dans le New York Times, Dambisa Moyo, économiste zambienne devenue célèbre après la parution de son livre "L’aide fatale" ("Dead aid : why Aid is not working and how there is a better way for Africa") estime que l’avènement de la Chine sur le continent africain est une "aubaine".
Selon Dambisa Moyo, malgré la diabolisation dont elle est l’objet, la Chine n’a aucunement l’intention de (re)coloniser l’Afrique. Mieux, pour l’économiste, "les motifs poussant la Chine à investir en Afrique sont en fait plutôt purs." : "Pour satisfaire la population chinoise, et prévenir une crise de légitimité, les dirigeants à Pékin ont besoin de maintenir les taux de croissance élevés et de sortir des centaines de millions de gens de la pauvreté. Et pour atteindre ces objectifs, la Chine a besoin de terres arables, de pétrole et de minéraux. Poursuivre des objectifs impérialistes ou des ambitions coloniales avec des masses de gens pauvres serait en total déphasage avec l’actuelle pensée stratégique de la Chine".
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Malgré la diabolisation dont elle fait l'objet, les motifs poussant la Chine à investir en Afrique sont en fait plutôt purs |
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Dambisa Moyo |
Se penchant sur la façon dont la Chine est perçue en Afrique, Dambisa Moyo affirme que les Africains ont une appréciation positive de la présence chinoise. Elle s’appuie sur des chiffres du Pew Research Center obtenus dans dix pays d’Afrique subsaharienne selon lesquels les Africains voient d’un œil très positif la présence chinoise. Ainsi, au Sénégal, 86% des personnes interrogées pensait que l’implication de la Chine permettait de rendre la vie meilleure. Seulement 56% des personnes interrogées pensaient la même chose à l’égard des Etats-Unis. On peut cependant remarquer que la démonstration n’est pas complètement convaincante car les chiffres cités datent de 2007, époque où la présence chinoise suscitait peut-être moins de controverses. |
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Si Dambisa Moyo reconnait qu’on ne doit pas laisser les entreprises chinoises installées en Afrique violer les droits des travailleurs, ou négliger l’environnement, elle estime que ce sont les responsables politiques locaux qui doivent être au final tenus pour responsables car c’est aux gouvernements locaux qu’incombe le fardeau de la politique sociale et le respect de l’environnement.
Soulignant que 60% de la population africaine a moins de 24 ans, Dambisa Moyo affirme que seuls les investissements étrangers et la création d’emploi permettront de réduire la pauvreté en Afrique et conjurer le genre de soulèvements politiques qu’on a vu dans le monde arabe.
Et selon elle, l’intérêt de la Chine pour les ressources naturelles a engendré du commerce et de l’investissement dont l’Afrique avait besoin, et créé un large marché pour les exportations africaines : "un énorme bénéfice pour un continent recherchant une rapide croissance économique" conclut t-elle.
Le dernier livre de Dambisa Moyo vient de paraître. Il est intitulé "Winner Take All: China’s Race for Resources and What It Means for the World." (Le vainqueur rafle la mise : la course que mène la Chine pour les ressources naturelles et sa signification pour le monde".) Dambisa Moyo est docteur en économie diplômée de l'Université d'Oxford.
Le site web de Dambisa Moyo : www.dambisamoyo.com
La page facebook de Dambisa Moyo : www.facebook.com/dmoyo |
Vidéo (en anglais) : Dambisa Moyo évoque les relations Chine Afrique (juin 2012) |

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Vidéo : Dambisa Moyo présente son livre au London Policy Exchange (28 juin 2012) |

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