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Rama Yade et Bernard Kouchner le 29 octobre 2008 au cours d'une conférence de presse
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afp/getty |
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Rama Yade fait ce mercredi la une de l’actualité. La raison ? Un article du journal Le Monde annonçant qu’elle "serait en disgrâce". Flashback. Le dimanche 7 décembre dernier dans le grand jury "RTL LCI Le Figaro", Rama Yade déclarait ne pas être intéressée par un poste de tête de liste aux élections européennes, estimant que cela serait "prématuré" pour elle (Rama Yade serait plutôt intéressée par le ministère de la culture, grioo.com essayera d'en savoir plus auprès de l'intéressée).
Dans le public étaient venus la soutenir quelques poids lourds du gouvernement comme Brice Hortefeux, Christine Lagarde, Eric Woerth, Valérie Pecresse...Deux jours plus tard, le mardi 9 décembre, un article du site web du journal "Le Monde" annonce que Nicolas Sarkozy exclut de nommer Rama Yade aux affaires européennes car elle l’aurait "profondément déçu". Le Monde ajoute que "L'Elysée reproche à la jeune ministre née à Dakar de manquer de sens collectif, d'avoir pris la grosse tête en étant devenue ministre à 31 ans".
Ce mercredi (10 décembre), dans une interview accordée au journal Le Parisien, Bernard Kouchner en remet une couche en déclarant que "demander la création d’un secrétariat d’Etat aux droits de l’homme a été une erreur". Vise t-il indirectement Rama Yade ? D’autant que sa déclaration est publiée le jour même du 60ème anniversaire de la déclaration des droits de l’homme qui donne lieu à des cérémonies commémoratives auxquelles assiste la secrétaire d’Etat.
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A la sortie du conseil des ministres, Bernard Kouchner tente quelque peu de corriger ses propos : "J’ai dit mon opininon favorable sur l’action de Rama Yade. Je fais amende honorable sur le fond et pas sur Rama Yade. Qui est quelqu’un que j’aime et dont je respecte le travail."
Du côté de l’Elysée, on a affirmé que "le départ de Rama Yade n’était pas à l’ordre du jour, ni la suppression de son secrétariat d'Etat". Pour BFM Tv, Rama Yade "a entamé un bras de fer avec son mentor en politique [Nicolas Sarkozy], bras de fer qu’elle peut encore gagner car elle a quelques atouts". Sur le site du journal Le Monde, certains lecteurs s’interrogent en réagissant à l'article faisant état de la "disgrâce" : "La teneur de l'article sent un peu le coup monté...contre Rama Yade. Ils sont trop forts les vieux politiciens !!!"
Un autre fait remarquer : "pourquoi préciser dans cet article, qui n'est pas une biographie, "née à Dakar" ? Le dit-on de Mme Royal ? Rappelle-t-on que M. Devedjian est d'origine arménienne, que X ou Y est juif, protestant, à tout bout de phrase ? Je ne vois vraiment pas ce que ça fait là. A moins que pour M. Leparmentier, être né à Dakar et manquer de sens collectif soient naturellement liés. Enfin, c'est étonnant !" La secrétaire d'Etat de son côté défend son ministère dans un discours ce mercredi : "Je suis fière de représenter ce ministère (...) les Français savent que les droits de l'homme servent à quelque chose (...) On ne construit rien sur le renoncement (...) les droits de l'homme sont toujours défendus par des personnalités comme Simone Veil ou Stephane Heissel à 90 ans".
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