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Les 14 pays membres de la SADC (Southern African Development Community) se réunissent ce week-end à Lusaka en Zambie pour essayer de trouver un problème à la crise zimbabweenne. La radio d'Etat zimbabwéenne a annoncé que Robert Mugabe ne se rendrait pas au sommet, et qu'il y serait représenté par trois ministres.
Le vice-ministre de l'information du Zimbabwe Bright Matonga justifiant la décision en disant que le sommet avait été initié sans consultation avec le gouvernement zimbabwéen." Mais il a été contredit par le ministre de l'information Sikhanyiso Ndlovu qui a déclaré sur la BBC que Mugabe assisterait bien au sommet. [Nota : Thabo Mbeki a fait un arrêt à Harare pour rencontrer Mugabe avant de se rendre en Zambie. Il a appelé à la "patience" concernant le Zimbabwe, Mugabe a confirmé qu'il ne participerait pas au sommet]
Certains observateurs pensent qu'une absence à ce sommet serait le premier signe de faiblesse manifesté par Robert Mugabe depuis que les élections se sont tenues il y a maintenant deux semaines. Le sommet intervient alors que les résultats des élections présidentielles n'ont toujours pas été rendus publics. Certains pays étrangers comme la Grande-Bretagne (dont l'ingérance a été critiquée) mettent la pression sur Mugabe :
"je ne comprends pas pourquoi cela prend si longtemps pour annoncer les résultats des élections présidentielles" a dit Gordon Brown dans un communiqué rendu public vendredi ajoutant que "la patience de la communauté internationale vis-à-vis de Mugabe diminuait".
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Affiche du MDC dans les rues d'Hararé
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Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a félicité la SADC pour ses efforts visant à trouver une solution pacifique à la crise zimbabwéenne. Le prédécesseur de Ban Ki-Moon, Kofi Annan, a également appelé à la SADC à trouver une solution "juste et pacifique", et souligné la responsabilité de l'organisation quant à ce que les droits de l'homme, la démocratie et la loi soient respectés dans la région. Il a néanmoins souligné que le Zimbabwe était à "un pas du précipice."
Pendant ce temps, les réunions politiques ont été interdites au Zimbabwe "avec effet immédiat", ce qui a poussé le MDC de Tsvangirai à appeler à une grève mardi prochain. Tsvangirai qui affirme avoir gagné les élections demanderait aux présidents des pays de la région de pousser Mugabe à se retirer.
Pour rappel, le Zanu PF a perdu la majorité à l'assemblée nationale pour la première fois depuis 1980. Le leader du MDC qui est le principal parti d'opposition du pays a déclaré que les responsables militaires voulaient empêcher la réalisation de la volonté populaire. "C'est de facto un coup d'Etat militaire" a t-il dit. Des propos qui lui ont valu une réplique du ministre de l'information : "il n'y a pas eu de violence durant les élections, ni après, donc on ne peut même pas parler de "junte militaire" ou de quelque chose de ce genre".
Tsvangirai a confirmé sa présence au sommet de Lusaka et a rencontré Thabo Mbeki (dont le rôle sera fondamental dans la résolution de la crise) vendredi selon des sources officielles. Mais la teneur de la conversation entre les deux hommes n'a pas été rendue publique.
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