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Le Zanu-PF demande le recompte des votes, ce que dénonce le MDC |
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Robert Mugabe vendredi, avant la réunion du bureau politique du Zanu-PF
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Le Zanu-PF, le parti au pouvoir, qui est aussi celui de Robert Mugabe, aurait demandé un recompte des votes en mettant en avant des "erreurs et de mauvais calculs". Une mesure qualifiée ce dimanche d'"d'illégale" par l'opposition qui estime que "le gouvernement n'en a absolument pas le droit" et qu'il s'agit d'une "folie, métaphoriquement et physiquement". Selon le "Sunday Mail", un quotidien pro-gouvernemental zimbabwéen, le ministre de la justice Patrick Chinamasa aurait confié que le Zanu-PF a refusé la proposition de l’opposition de mettre en place un gouvernement d’Union nationale.
Samedi, l’opposition avait accusé Robert Mugabe de préparer la guerre. Selon Morgan Tsvangirai, leader du MDC (Movement For Democratic Change), des troupes seraient entrain d’être déployées, et la banque centrale serait entrain d’imprimer de la monnaie pour financer la guerre. Tsvangirai a appelé Mugabe à engager le dialogue afin que la transition politique se fasse de manière pacifique, ordonnée, et démocratique. Tsvangirai a revendiqué la victoire en disant que les chiffres à la sortie des urnes montraient qu’il avait obtenu plus de 50% des votes, obtenant ainsi la majorité absolue.
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La Grande-Bretagne ne comprend pas ce qui se passe au Zimbabwe |
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| un responsable sud-africain |
Des associations de défense des droits de l’homme et des groupes religieux ont fait savoir que des milices et des vétérans de la lutte de libération étaient sur le pied de guerre pour combattre l’opposition. Ce dimanche, la Cour Suprême doit examiner une pétition du MDC qui demande qu’un vainqueur soit officiellement déclaré sans attendre plus longtemps.
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Thabo Mbeki et Gordon Brown à Londres ce week-end
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En attendant donc, le Zanu-PF a demandé à la ZEC (Zimbabwe Electoral Commission) de recompter les résultats car "certaines anomalies" auraient été détectées dans certaines régions. Le résultat des élections qui ont eu lieu il y a une dizaine de jours n’est toujours pas rendu officiel alors que le délai légalement prévu est de sept jours.
Le Zanu-PF a perdu la majorité à l’assemblée nationale (109 sièges pour les partis d’opposition et 97 pour le Zanu-PF). Au sénat, l’opposition dans son ensemble aurait obtenu 30 sièges faisant ainsi jeu égal avec le Zanu-PF qui obtiendrait également 30 sièges. C’est la première fois depuis l’indépendance du Zimbabwé en 1980 que le parti au pouvoir n’obtient pas la majorité à l’assemblée nationale.
Du côté de l’Afrique du Sud, la pression monte sur Thabo Mbeki. Selon le "Sunday Times", un journal sud-africain, George Bush l’aurait appelé de son avion Air Force one, pour lui demander de s’occuper de la situation au Zimbabwé. Thabo Mbeki a rencontré Gordon Brown samedi à Londres et ils ont abordé plusieurs sujets, dont le Zimbabwe. Mbeki aurait dit à Brown de rester à l’écart car la Grande-Bretagne compliquait ses efforts de médiation.
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Mbeki estime la situation actuelle gérable et demande à la Grande-Bretagne de rester à l'écart |
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Morgan Tsvangirai, leader du MDC, revendique la victoire
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abcnews.com |
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Le Zanu-PF n’aurait guère apprécié d’apprendre des nouvelles selon lesquelles la Grande-Bretagne préparait un plan d’aide annuel de 2 milliards de dollars pour l'après-Mugabe. Un responsable gouvernemental sud-africain a déclaré ceci :
"le Zanu-PF nous a dit : nous vous l’avions bien dit. Ce MDC n’est pas une vraie opposition puisqu’il est une tête de pont britannique. Que repondez-vous à Mugabe quand il vous dit ça ? Les britanniques ne comprennent pas la situation du Zimbabwe." L’Australie de son côté a déclaré qu’elle se joindrait aux efforts de la communauté internationale pour aider le Zimbabwé si Mugabé partait et qu’un nouveau gouvernement était mis en place.
Selon le correspondant de la BBC, devant l'afflux de questions sur le Zimbabwe, Mbeki aurait dit aux journalistes présents à Londres : "le Zimbabwe n'est pas une province sud-africaine. Pouvons-nous nous mettre d'accord sur ce fait ?" Mbeki a appelé la communauté internationale a attendre le résultat final : "Il est temps d’attendre. Je pense que la situation pour l’instant est gérable. S’il y a un second tour, attendons de voir quels résultats en sortiront" a-t-il déclaré. Pretoria affirme que sa diplomatie "tranquille" a permis aux élections zimbabwéennes de se dérouler pacifiquement.
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Vendredi, le bureau politique du Zanu-PF s’était réuni pendant huit heures, arrivant à la conclusion que Mugabe devait concourir lors d’un second tour. "Les responsables de la sécurité et de l’armée ont dit à Mugabe qu’ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour lui assurer la victoire au second tour" a déclaré un membre du bureau, ajoutant :" nous ne livrerons pas le pays à Tsvangirai sur un plateau d’argent. Le président Mugabe sera notre candidat. Nous ne pouvons pas permettre à Tsvangirai de livrer le pays aux britanniques et aux Blancs".
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