
Plusieurs dizaines d'étudiants camerounais ont manifesté vendredi à Bruxelles, pour la quatrième journée consécutive, pour réclamer la libération d'un des leurs, retenu par la police depuis lundi dans la zone de transit de l'aéroport de Zaventem, a t-on constaté sur place.
Parti pour un mois en vacances au Cameroun, le malheureux étudiant revenait à Bruxelles pour y passer les derniers examens de la 5ème année d'études d'ingénieur civil, à l'Université libre de Bruxelles (ULB). Arrivé à Zaventem, la police a refusé de le laisser rentrer sur le territoire belge, parce que, selon elle, sa physionomie ne correspondrait pas à la photo qui figure dans son passeport.
Selon une manifestante interrogée par la PANA, l'étudiant, âgé de 26 ans, est arrivé à l'âge de 18 ans en Belgique où il poursuit de brillantes études à l'université. "Après huit ans, sa morphologie a forcément changé, il a pris du poids et porte des lunettes", a expliqué la manifestante. |

L'administration de la Commune de Schaarbeek, où il habite, a confirmé que l'étudiant camerounais est bien celui pour qui elle prolonge chaque année le séjour en Belgique pour des raisons d'etudes. De même, l'Université libre de Bruxelles (ULB) a fait savoir à la police qu'il s'agit bien de l'étudiant camerounais inscrit à la faculté d'ingénieur civil.
L'avocat de l'étudiant ne comprend pas l'attitude de la police surtout que les empreintes digitales relevées correspondent à celles figurant sur la carte de séjour. Une audience a été fixée au 15 avril au Tribunal de Bruxelles, les juges décideront si l'etudiant camerounais peut accéder sur le territoire belge.
La police menace de le renvoyer en Libye, pays par où l'étudiant avait transité, venant du Cameroun avant d'arriver en Belgique. Les étudiants camerounais ont décidé de poursuivre les manifestations jusqu'à obtenir satisfaction. |