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Victoire d’Ali Bongo ou comment le Gabon échappe à une guerre...
04/09/2009
 

L'élection gabonaise confirme une nouvelle tradition naissante en Afrique francophone sous le regard bienveillant de Paris : le pouvoir héréditaire
 
Par Jean Jacques Dikongue
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Ali Bongo  
Ali Bongo
© getty
 

Après les Kabila, les Eyadéma, c’est au tour des Bongo de graver leur nom dans le mur encore en construction dédié à l’usurpation et la fraude du pouvoir par les fils à papa et ainsi grossir les rangs d’une tradition entrain de naître mais ô combien florissante en Afrique francophone : le pouvoir héréditaire.

Comme bien avant la famille Eyadéma, les Bongo perpétuent leur présence au pouvoir par l’usurpation et la confiscation de celui-ci depuis bientôt un demi siècle, et cela n’est pas prêt de s’arrêter en si bon chemin avec la succession sans surprise aucune au pouvoir du fils de l’ancien agent des services secrets français mort il y a bientôt 3 mois à Barcelone, feu Omar Bongo. Si le Togo n’a pas le même enjeu stratégique, le Congo et le Gabon offrent une assez bonne plateforme pour aiguiser tous les appétits et prédations possibles qui justifient les bases militaires assiégeant ces pays sous le prétexte de la protection des ressortissants et autres fallacieux arguments.

Après les Kabila, les Eyadéma, c’est au tour des Bongo de graver leur nom dans le mur encore en construction dédié à l’usurpation et la fraude du pouvoir par les fils à papa et ainsi grossir les rangs d’une tradition entrain de naître mais ô combien florissante en Afrique francophone : le pouvoir héréditaire
Jean Jacques Dikongue


Le 16 juin dernier, après les cérémonies oecuméniques de l’ancien président, agent secret français et père d’Ali Bongo, le monde apprenait que "La France n'a aucun candidat. (...) Elle ne soutient personne. La France n'a pas de candidat". Une réponse aux accusations de mainmise et d’état de siège que la France impose à de nombreux pays africains francophone et en particulier le Gabon. Propos qui sonnaient une fois de plus comme un aveu d’ingérence de cette France qui n’a pas encore tourné le dos à ses tendances impérialistes voire esclavagistes, considérant l’Afrique francophone comme sa propriété, sa chose.

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Ali Bongo et le président camerounais Paul Biya  
Ali Bongo et le président camerounais Paul Biya
© prc.cm
 

Ce diktat français en Afrique n’est ainsi grand que parce que les africains eux-mêmes, dans leur majorité, sont encore incapables d’identifier la vraie et principale cause de leur maladie en refusant d’admettre la nocivité de la nation empire française. Là où ils devraient cultiver la méfiance, la suspicion comme le font les asiatiques à l’égard des nations occidentales pour préserver leurs intérêts, les africains sont réduits à une mendicité sentimentale ;

ils quémandent l’amour des occidentaux pendant que ces derniers pensent aux intérêts qu’ils peuvent tirer dans cette relation de dupes en foulant bien aux pieds les considérations humaines et autres notions d’égalité, de fraternité et surtout de liberté. La logique d’intérêt ne se pare pas des choses encombrantes telles que celles précitées. Quiconque avait parié sur la défaite d’Ali Bongo faisait montre de cette immaturité et de ce refus de voir la cause du principal mal qui ronge l’Afrique francophone, attitude qui caractérise la majorité des africains encore convaincue des bons sentiments et de la prose de certains états occidentaux à l’endroit du continent.

Ce diktat français en Afrique n’est ainsi grand que parce que les africains eux-mêmes, dans leur majorité, sont encore incapables d’identifier la vraie et principale cause de leur maladie en refusant d’admettre la nocivité de la nation empire française
Jean Jacques Dikongue


Un pays dirigé pendant 42 ans par un agent secret français, fût-il ancien, dont l’essentiel du pouvoir a été d’assurer les intérêts de son employeur ainsi l’attestaient les paroles d’ Eva Joly je cite : « Bongo a servi la France, pas ses citoyens » et l’ancienne juge d’aller plus loin « la manne pétrolière n’a pas profité au Gabon …Elle nous a profité. La France a une grande dette envers le Gabon pour avoir maintenu au pouvoir pendant toutes ces années M. Bongo". Qui mieux que le fils pour continuer l’assiègement et le pillage des ressources pour pérenniser la tradition empirique française voulue par le général De Gaulle ?

 
© reuters  

L’élection de Ali Bongo fait si besoin était, la démonstration que la France reste quoi qu’on en dise ou qu’on en pense, l’agence nationale africaine pour l’emploi des dirigeants africains francophones. Mais est-ce bien la faute à la France ? Non ! Elle n’a jamais caché ses intentions impérialistes ou son attachement aux matières premières africaines par tous les moyens, oui !

Par tous les moyens, tout comme elle n’a jamais fait un secret sur ses préférences, privilégiant ses intérêts et ignorant les sentiments et autres considérations philosophiques sur l’humanité. Les rapports étatiques ne se font pas sur les sentiments et cela les africains ne le comprennent pas. Par contre les Africains n’ont jamais, ou se refusent à rentrer dans un rapport froid, dénué de sentimentalisme malgré les leçons et le poids de l’histoire et même du présent quant à sa relation avec l’occident et avec la France en particulier ; ils la considèrent comme une amie, allant même à parler de destins communs tout en quémandant son amour.

L’élection de Ali Bongo fait si besoin était, la démonstration que la France reste quoi qu’on en dise ou qu’on en pense, l’agence nationale africaine pour l’emploi des dirigeants africains francophones
Jean Jacques Dikongue


Drôle d’amitié non ? Là où la plus grande des prudences est de mise, les africains proposent une destructive naïveté qui va jusqu’à la négation de la cause de ses souffrances en prenant les conséquences pour les causes. L’ethnicisation ou la tribalisation exacerbée du pouvoir en Afrique, pour ne citer que lui, n’est-elle pas la conséquence de la politique de prédation mise en place par les puissances prédatrices pour ainsi divertir les africains par des guerres et ainsi s’accaparer de leurs richesses ?

Nicolas Sarkozy avec Rose Rogombe et Ali Bongo lors des obsèques d'Omar Bongo  
Nicolas Sarkozy avec Rose Rogombe et Ali Bongo lors des obsèques d'Omar Bongo
© getty
 

Les Africains ne boivent-ils pas comme du petit lait les contrevérités assenées ci et là par des « experts » venus d’ailleurs et qui croient leur expliquer mieux que quiconque qui ils sont ? Tout le contraire des asiatiques qui ont compris comment lire la partition de l’histoire et le présent pour ainsi mieux rentrer dans ce concert d’intérêts que sont les relations entre le nombrilisme occidental et le reste de l’humanité.

Si Ali Bongo n’avait pas été désigné vainqueur des élections gabonaises on aurait eu droit à la théorie du chaos. Celle qui consiste à présenter ceux des dirigeants francophones qui restent des dizaines d’années au pouvoir comme les garants de la paix. Ainsi, si le fils de son père n’avait pas été vainqueur des urnes, une bonne petite guerre allait divertir les gabonais pour rappeler à tous ceux qui ont encore des doutes que, longévité au pouvoir en Afrique est synonyme de sagesse.

Ceci aurait été une occasion de plus pour tous ceux qui à Paris faisaient l’éloge de cet ancien de la sdece de venir rabâcher les louanges auxquelles l’Afrique a été soumise à l’annonce du décès de papa Bongo. Décidément la paix sociale rime vraiment avec pauvreté tant que les africains se refuseront à identifier la cause du mal qui les mine. Le Franc CFA est là pour le rappeler, mais personne n’y fait gaffe.




       
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Mots-clés
ali bongo   france   gabon   présidentielles gabonaises   
 
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