
Les officiels zimbabwéens auraient prévu l'intronisation de Robert Mugabe pour ce dimanche, 29 juin,à 15h heure de Paris malgré le fait que les résultats du second tour n'aient pas été annoncés.
Il restait le seul candidat en lice à la suite du boycott du vote par l'opposition, dont le leader, Morgan Tsvangirai s'était réfugié à l'ambassade des Pays-Bas. Tsvangirai avait annoncé dimanche dernier qu'il ne participerait pas au second tour prévu le vendredi 27 juin. Mais les autorités zimbabwéennes ont refusé de prendre en compte sa décision, maintenant d'office son nom sur les bulletins de vote.
Les pays de la SADC (Communauté des Etats d'Afrique australe) avaient appelé à un report du vote tandis que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient fait savoir qu'ils ne reconnaitraient pas les résultats du scrutin.
"Les décomptes montrent que nous sommes entrain de gagner de façon convaincante, que nous avons gagné les 26 districts d'Harare, un bastion du MDC où nous n'avions gagné qu'un district en mars. C'est la tendance" a dit Mugabe dans un reportage diffusé à la télévision zimbabwéenne. Selon plusieurs observateurs, il est fort probable que Robert Mugabe veuille se déclarer vainqueur avant de se rendre au sommet de l'Union africaine qui s'ouvre lundi 30 juin en Egypte.
Pendant ce temps, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils prendraient de nouvelles sanctions contre le Zimbabwe, et qu'ils feraient pression sur l'ONU pour qu'elle adopte des sanctions contre le Zimbabwe. L'archevêque sud-africain Desmond Tutu de son côté s'est déclaré favorable à l'intervention de troupes de l'ONU pour ramener la paix au Zimbabwe. Il a aussi déclaré que l'Union Africaine devait refuser de reconnaître Mugabe comme chef d'Etat légitime du Zimbabwe, ce qui serait un signal extrêmement fort contre ce dernier et l'obligerait à adopter une autre position. |