Selon l’organisme, les inégalités n’existent pas uniquement entre les races, mais également selon les sexes. L’étude indique que les revenus des hommes et des blancs ont tendance à être plus élevés que ceux des femmes noires. En 2006, les hommes recevaient en moyenne 885,60 réals Brésiliens le mois, alors que les femmes en recevaient 577, ce qui correspond au 2/3 du salaire des hommes.

Toujours selon la même étude, les noirs travaillent plus longtemps tout au long de leur vie, puisqu’ils accèdent plus tôt sur le marché du travail et en sortent plus tard, particulièrement en zone rurale. Le taux de noirs ayant entre 10 et 15 ans qui étaient déjà sur le marché du travail était de 15% en 2006 contre 11,6% chez les blancs.

Selon l’Ipea, la différence de temps de travail peut s’expliquer par l’accès aux aides sociales qui reflètent les discriminations raciales et de genre sur le marché. En 2006, "81% des aînés blancs recevaient une aide, alors que cette proportion était de 75% pour les femmes noires", affirme l’Institut.

Les différences indiquées sont également visibles dans la consommation des biens durables. L’étude a pu constater qu’en 2006 seuls 5,5% des domiciles appartenant à des blancs ne possédaient pas de réfrigérateur, alors que dans les domiciles des noirs, le taux atteignait 17%. "Ces chiffres sont impressionnants d’autant plus qu’il s’agit d’un bien considéré comme étant de première nécessité", souligne l’Ipea.

L’enquête met aussi l’accent sur le fait que la distribution du revenu "est très blanche " à mesure que l’on avance vers les groupes de population ayant les revenus les plus élevés. En 2006, sur les 10% de la population les plus pauvres, 63,4% étaient noirs. La proportion tombe à 24,3% dans le grouped des 10% les plus riches. Et sur les 1% des plus riches, seuls 14,1% étaient des individus de race noire.

Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga

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