Les «réformes urbaines» de ce type ne visaient pas seulement à moderniser les infrastructures des villes, mais également à transformer leur composition raciale et sociale. Pendant le 19ème siècle les travailleurs s’étaient entassés dans des maisons et des habitations décadentes de l’époque coloniale divisées en compartiments, connues sous des noms différents dans les différents pays : conventillos en Argentine et en Uruguay, cortiços y cabeças de porco au Brésil et solares à Cuba. Comme le boom des exportations attira un nombre croissant de migrants dans les villes de la région, ces quartiers urbains pauvres connurent également une croissance. Leur surpopulation et les conditions sanitaires infrahumaines générèrent des taux élevés de mortalité urbaine, de délinquance et d’épidémies occasionnelles qui menacèrent toute la population des villes.
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