Moustapha Niasse et Mame Adama Guèye sur les traces de Wade. Les deux candidats à la succession au successeur d’Abdou Diouf étaient hier à Louga. 24 heures après Wade. Avec deux discours différents. L’initiateur de « Sellal » prône l’assainissement de la justice en la débarrassant des parasites. Le leader de la coalition «Alternative 2007», lui, s’est appesanti sur l’économique. «Débusquer de la justice les parasites et faire la promotion des éléments compétents et intègres», en renforçant «les pouvoirs et les prérogatives de l’Inspection générale de l’administration de la justice». Tel est le défi que compte relever maître Mame Adama Guèye. Le candidat de « Sellal » en meeting hier à Louga au quartier Santhiaba Nord, a également affirmé que «Les derniers scandales qui ont éclaboussé la justice ne sont que l’arbre qui cache la forêt. Il y en a d’autres plus graves». Mieux, «L’Etat se sert de la justice à des fins de politique politicienne. C’est intolérable, la justice ne doit pas être un instrument aux mains de l’Etat». Elle doit selon Mame Adama Guèye, jouer un rôle de «régulation pour garantir la stabilité politique». «Si la justice ne fait pas son rôle, la confiance des investisseurs fera défaut. Et sans investissement, il n’y aura pas d’emplois», souligne le candidat de « Sellal ». De l’autre côté, précisément à l’avenue de la gare, le leader de la coalition «Alternative 2007» joue sur la fibre économique. Moustapha Niasse articule son programme pour la région de Louga autour de l’agriculture, la pêche, et l’éducation. Il a révélé l’existence d’un gisement de pétrole à Lompoul et promet de «mettre en place pour la région un programme de réhabilitation de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Pour faire revenir la prospérité et créer des emplois pour les jeunes». Moustapha Niasse envisage également une fois élu, de promulguer «une loi de protection du grand littoral Kayar-Saint-Louis, pour des aménagements touristiques et industriels». Le candidat de la coalition «Alternative 2007» a exprimé son souhait de «rétablir le chemin de fer. Dakar-Louga-Saint-Louis. Et celui de Louga –Linguère». Mais aussi, «reconnaître aux enseignants leurs droits et les soutenir», et implanter «une université à Louga. Une région, une université, un département, un hôpital. Qui dit mieux»?

Saliou GACKOU envoyé spécial,