Pour Papa Bilal Diallo, président de la Ceda de Louga, 216 militaires et paramilitaires se sont inscrits sur les listes électorales. Et, ils doivent voter ce week-end. Dans ce cadre, la préfecture de Louga a abrité une réunion d’échange et d’information sur le vote des militaires.

(ENVOYEE SPECIALE) - Le préfet de Louga a présidé mercredi dernier une réunion du comité électoral composé des représentants des partis et coalitions de partis engagés pour le scrutin présidentiel du 25 février 2007, du président de la Commission électorale départementale autonome (Ceda). Parmi les points inscrits à l’ordre du jour, a figuré le vote des militaires et des paramilitaires prévu les 17 et 18 février prochains, à une semaine du vote des civils. Pour Cheikh Tidiane Dieng, préfet du département de Louga, cette réunion a été convoquée pour partager des informations après la formation des présidents qui ont en charge la gestion des bureaux de vote des militaires au niveau national. « Il était bon après cette formation qui a eu lieu à Dakar le 12 février 2007 qu’on se partage les informations et que les acteurs qui sont directement intéressés, à savoir les militaires et les paramilitaires, puissent être au même niveau d’information afin de servir de relais à leurs collègues pour que le vote se passe dans les meilleures conditions, dans la transparence et dans la paix », a déclaré M. Dieng.

Ayant suivi cette formation, Abdoulaye Diack, président de l’unique bureau de vote du département de Louga réservé aux 216 militaires et paramilitaires inscrits sur le fichier électoral, qu’abrite l’Ecole régionale Louga 1, indique que les informations reçues lui permettent de dire que tout est fin prêt pour un scrutin transparent.

Cette session à l’intention des présidents des bureaux de vote devant accueillir les militaires et les paramilitaires était l’occasion de leur signifier, encore une fois, que le jour du scrutin, ces derniers doivent se présenter en tenue civile. « Ils doivent être munis d’une pièce d’identité numérisée, d’une carte d’électeur et d’une carte professionnelle. A défaut de cette carte professionnelle, ils doivent présenter une attestation légalement délivrée par l’autorité compétente, en l’occurrence le chef de corps », fait savoir le président du bureau de vote de l’Ecole régionale Louga 1. Selon lui, ce vote ne présente pas de grand changement comparé à celui des civils. « Sauf que les militaires doivent garder l’anonymat », précise-t-il. Entre autres particularités, le préfet de Louga a informé que les membres des bureaux de vote seront les mêmes que ceux qui siégerons une semaine après pour le vote des civils. Cheikh Tidiane Dieng de préciser également qu’à la fin du scrutin « le dépouillement ne sera pas fait. L’urne va être scellée en présence du représentant de la Ceda, des représentants de tous les candidats et les gens vont décompter les votants à partir de la liste d’émargement ». Par la suite, « l’urne va être transportée sous escorte au tribunal départemental. Elle doit être bien gardée pendant une semaine. Et le 25 février 2007, la même urne va être ramenée sous escorte. Ce n’est qu’à 18H, à la fin du vote des civils que le dépouillement se fera », indique-t-il.

Cependant, Ousseynou Tall, représentant de « L’Alliance And défar Sénégal ak Landing Savané », a émis quelques appréhensions. Notamment, en ce qui concerne la composition des bureaux de vote qui doivent être les mêmes aussi bien pour le vote des militaires que pour celui des civils. « L’autre inquiétude, ce sont les urnes qui doivent être scellées et gardées jusqu’au 25 février ». Et d’ajouter : « A part cela, il peut y avoir transparence. Je crois que si tous les partis politiques s’y mettent, il n y aura pas de fraude et on peut travailler la main dans la main en tant que représentant de partis politiques dans les bureaux de vote ».

Maïmouna GUEYE