Nguick, communauté rurale de Sakal sera du 14 février au 18 février, le lieu de recueillement de milliers de fidèles pour la grande Ziarra annuelle. ces journées ont été dénommée « fêtes des âmes » par l’éminent guide religieux Cheikhna Abass Sall at Tidjani qui l’a institué il y a 49 ans. Demain 14 février, la localité de Nguick dans la région de Louga sera le lieu de recueillement des fidèles venant de toutes les régions du Sénégal, de la sous région et de l’extérieur. Cette journée de prières de haute portée spirituelles, dénommée « fêtes des âmes », a été initié il y a 49 ans par Cheikhna Abass Sall qui l’organisait dans la dernière semaine du mois de Tamkharite.

Le Guide religieux de Louga définissait ainsi cette ziarra de Nguick comme étant « une Fête des âmes », autrement dit une retraite spirituelle intégrale de retour à Dieu, de ressourcement, d’expiation et de purification de l’âme.

Pendant quatre jours, la paisible localité du Nguick va, en effet, baigner dans un univers de spiritualité avec des séances collectives et individuelles de récitation du Saint Coran, en intégrale, avec une moyenne annuelle de 700 à 800 kamils. Il y aura aussi des séances d’invocation des plus grands Noms et Attributs de Dieu (Zikroullah). Une déconnexion totale par rapport aux contingences temporelles. Pour l’initiateur Cheikhana Abass, les journées spirituelles de Nguick est aussi un hommage à ses illustres précurseurs qui lui ont tracé la voie et reposant dans le cimetière de ce village.

Il s’agit de son grand-père El Hadj Ahmadou Wade, le premier érudit du Ndiambour à accomplir le pèlerinage à La Mecque et qui fut un grand frère pour El Hadj Malick Sy.Sa mère Sokhna Fatou Wade qui récitait 20 mille « Salatoul Fatiha » par jour. Son oncle Ahmadou Dame Wade qui lisait le Coran en entier chaque matin au retour de la mosquée. Son père Serigne Mayoro Sall qui fut le premier chef religieux à organiser un Gamou au Ndiambour. Son grand frère Serigne El Hadj Sall, un des plus grands connaisseurs, de son temps, de la vie et de l’œuvre du Prophète Mohamed (Psl). L’initiateur de cet acte de dévotion est, on le rappelle, un des figures marquant de l’Islam au Sénégal, un soufi qui a formé ses disciples à son image et surtout un des « Pôles cachés » de la Tidjanya.

On dira simplement qu’il était considéré par les initiés comme un « fils spirituel » d’Aboul Abass Ahmad At-Tidjany (Rta), le fondateur de la Tidjanya. Rappelé à Dieu en 1990, celui qu’on appelait affectueusement « Mara » était un homme de Dieu accompli qui, toute sa vie durant, était au service exclusif des hommes, de l’Islam et de la voie Tidjanya. De son vivant, il était considéré comme un éveilleur de consciences. Ce qui peut d’ailleurs être constaté dans ses nombreux écrits où il a combattu par le verbe et ses « poèmes, écrits en langue national « Wolofal », l’obscurantisme. Son œuvre est aujourd’hui perpétuée par son actuel khalife, Serigne Mansour Sall. Au jour de clôture, il sera procédé à une distribution de don ( habits, vivres etc..) aux nécessiteux et aux deshérités.

Omar Diaw