
Selon l'un des avocats de la famille Deby, Me Cohen-Sabban, le vol est le principal mobile dans l’affaire qui a conduit à la mort de Brahim Deby il y a un peu plus d’une quinzaine de jours en région parisienne.
Ce dernier a en effet précisé lors d’une conférence de presse ce mardi 17 juillet que l’appartement de Brahim Deby avait été méticuleusement fouillé. La grille d’aération par exemple a été démontée, ainsi que le tablier de la baignoire. Pour lui, les agresseurs cherchaient de l’argent, mais on ne sait pas encore si de l’argent a effectivement été emporté.
Aucune somme d’argent n’a été retrouvée dans l’appartement de Brahim Deby. Ce dernier avait l’habitude de garder des sommes d’argent significatives en cash dans son appartement, selon des témoins, et aurait dépensé 3000 à 4000 euros lors de sa dernière soirée, passée dans boîte de nuit et un restaurant africain.
L’avocat a réexpliqué le déroulement du drame : Brahim Deby a été agressé par quatre ou cinq hommes qui portaient une cagoule et voulaient se faire passer pour des policiers (ils avaient des brassards fluo de la police). Ils ont utilisé un pistolet électrique, un taser qui sert à immobiliser la personne qui est visée (elle reçoit une forte décharge électrique). Mais le Taser n’aurait pas été suffisant, et Brahim Deby aurait lutté par la suite, ce qui a poussé les agresseurs à utiliser de la poudre d’extincteur pour le neutraliser.
Pour l’avocat, il est probable que les agresseurs ont bénéficié de l’aide d’un ou plusieurs complices dans l’entourage de Brahim Deby : "outre les nombreux pique-assiettes qui gravitaient autour de lui, il est probable que les agresseurs ont bénéficié de complicité dans son entourage" a-t-il dit.
Les avocats ont par ailleurs précisé que le passé judiciaire de Brahim Deby (condamnation à six mois de prison avec sursis pour port d’arme et détention de drogue) n’avait pas de lien avec sa mort. "Le fait qu'on rappelle le petit passé judiciaire de Brahim a profondément choqué le président, toute sa famille...", a déclaré Me Max Ahoueke, autre avocat de la famille Deby.
Me Cohen-Saban a ajouté que l’affaire avait pu être le "point de départ d’un mode de vie qui a mal tourné" car Brahim Deby vivait "un peu trop la nuit lorsqu’il était en France" et y fréquentait les gens qu'on rencontre dans le monde de la nuit, "le pire et le moins pire". |