
Dans un courrier adressé lundi 24 septembre aux éditions Casterman, le MRAP (Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) a demandé l'insertion d'un "appel à la vigilance" contre les préjugés racistes.
Le Mrap rappelle son attachement à la liberté d'expression et estime que bien que "Tintin au Congo" soit un document historique, les valeurs véhiculées sont des préjugés racistes d'un autre temps.
Par conséquent, le Mrap "demande aux Editions Casterman l’insertion, pour toute nouvelle édition, d’un avis aux lecteurs éclairant sur le contexte historique de l’ouvrage et appelant à la vigilance contre les préjugés racistes de l’ouvrage".
Pour rappel, "Tintin au Congo" a été attaqué en Grande-Bretagne où un lecteur indigné s'était insurgé du fait qu'une bande-dessinée véhiculant des valeurs aussi racistes puisse être disponible dans les librairies et autorisée à la vente tout public. Selon le lecteur, Tintin au Congo fait la promotion de l'idée selon laquelle les Noirs doivent être commandés par des Blancs, voire même par les chiens de ces derniers (allusion à Milou, le chien de Tintin).
La Commission pour l'Egalité Raciale en Grande-Bretagne avait jugé que "Tintin au Congo" était "bonne pour le musée avec la mention vieillerie raciste et dépassée."
Quelques temps plus tard, c'est un étudiant congolais en Belgique qui a porté plainte contre la Bande dessinée, puis en France, le Cran qui a demandé l'interdiction de la bande dessinée. En Afrique du Sud, un pays où l'apartheid n'a pris fin qu'il y a une quinzaine d'années, l'éditeur local a préféré s'abstenir de publier une bande dessinée véhiculant de tels clichés sur les Noirs... |