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Les descendants de Von Trotha lors de leur visite
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bbc.co.uk |
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Les descendants de Lothar Von Trotha qui a ordonné le massacre des Hereros en 1904 en Namibie ont fait part de leur profonde honte, au sujet des actes de leur ancêtre, et se sont excusés. Environ 80 000 Hereros furent tués ou moururent de faim lorsque Von Trotha décida d’employer les grands moyens pour mettre fin à une insurrection concernant la propriété des terres.
"Nous les Von Trotha avons profondément honte des événements qui ont eu lieu il y a cent ans. Les droits de l’homme furent profondément bafoués à cette époque" a déclaré Wolf-Thilo Von Trotha qui s’adressait à une foule rassemblée. "Nous sommes désolés, puisque nous portons le nom du général Von Trotha. Cependant, nous ne voulons pas seulement regarder vers le passé, mais également nous tourner vers l’avenir." a t-il poursuivi. C’est la première que quiconque s’excuse publiquement pour les massacres de 1904 concernant les Héreros.
Les Von Trotha se sont rendus en Namibie à l’invitation du chef suprême des Hereros, Alfons Maharero, petit-fils de Samuel Maharero, qui conduisit les soulèvements de 1904. Une visite qui avait suscité des réactions mitigées puisque les Von Trotha avaient reçu des menaces de la part d'un chef namibien qu'il déclarait que s'ils venaient faire du tourisme sur les lieux où les hereros avaient été massacrés, ils "risquaient de ne pas en sortir vivants".
Alfons Maharero a profité du rassemblement pour attirer l’attention sur les demandes de réparation effectuée par la Namibie auprès de l’Allemagne, mais restées dans l’impasse depuis. "Nous exigeons un dialogue avec l’actuel gouvernement allemand afin d’obtenir justice" a-t-il dit.
Un autre de membre de la famille Von Trotha, Ulrich Von Trotha, a insisté sur le fait que la famille était en visite privée en Namibie : "notre famille ne peut pas être impliquée dans des demandes de réparation envers notre gouvernement" a-t-il dit lors d’une interview à l’AFP.
Le gouvernement allemand avait refusé de présenter ses excuses malgré les demandes des Hereros et s'était contenté d’exprimer ses "regrets" concernant les massacres de 1904, mais ne s’était pas pour autant excusé, considérant que des excuses formelles risqueraient d’entraîner des demandes de réparations. Les allemands considèrent qu’ils remplissent leur obligation envers la Namibie en étant le premier donnateur d’aide à la Namibie.
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