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Des membres de l'arche de Zoe
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L'affaire dite de "l'Arche de Zoé" continue de défrayer la chronique en France. Eric Chevalier, conseiller spécial de Bernard Kouchner a déclaré sur RTL ce mardi que "la plupart des enfants étaient tchadiens et qu'ils avaient pour la plupart des parents."
Contrairement à ce qu'avait donc affirmé "l'Arche de Zoé", les 103 enfants prétendument originaires du Darfour qu'elle voulait évacuer ne sont pas des enfants orphelins. C'est le dernier rebondissement en date d'une affaire qui embarasse Paris, et qui tombe à pic pour Idriss Déby le président tchadien, qui se retrouve en position de force, bénéficiant d'une attention inédite.
"L'Arche de Zoé" a affirmé que des chefs de Tribu lui avaient garanti que les enfants étaient du Darfour et avaient perdu leurs parents...Hier, les sept membres de l'association détenus au Tchad ainsi que deux journalistes ont été condamnés pour "enlèvement de mineurs tendant à compromettre leur état civil et escroquerie". Les sept membres de l'équipage de l'avion ont été inculpés pour complicité, tandis que qu'une 17è personne, un pilote belge n'a pas été inculpée.
Selon la loi tchadienne, les inculpés pourraient risquer jusqu'à 30 ans de travaux forcés. Après Rama Yade qui avait qualifié l'opération "d'irresponsable", Nicolas Sarkozy avait lui même condamné l'action de l'ONG via un communiqué la qualifiant "d'illégale". Reste que des zones d'ombre demeurent, notamment jusqu'à quel niveau les autorités françaises avaient connaissance des intentions de l'ONG, et pourquoi elles ne l'ont pas empêchée. Laurent Fabius estimait ainsi ce mardi que la France s'est "mise dans une situation impossible" et demandait à savoir quelle était la responsabilité des autorités françaises dans l'affaire.
Selon Rama Yade, citée par "Libération", l'ONG avait été mise en garde à plusieurs reprises, les autres ministères aussi, tandis que les postes français à l'étranger avaient été prévenus. Mais "l'arche de Zoé" n'en a fait qu'à sa tête, ce qui expliquerait sans doute la dureté des mots des autorités françaises à son égard.
Quant à Idriss Déby, à qui Paris a sauvé la mise en avril 2006 en bombardant une colonne de rebelles qui avait N'Djamena en ligne de mire, il a parlé de "trafic d'enfants", voire de "pédophilie", et déclaré que les auteurs seraient sévèrement châtiés. Accusé d'enrôler des enfants soldats par Michelle Alliot Marie en 2006 (un rapport de Human Rights Watch en faisait état), il savoure sa revanche. |