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L’équipe de Livres d’Afrique ne nous a pas fait faux bond le samedi 30 avril dernier puisque nous a été réservée une Journée riche qualitativement et quantitativement mettant à contribution tout le long tous nos sens (de 10h à 20h) dans les différents espaces de l’UNESCO.
Ainsi que l’ont qualifié de nombreuses personnes présentes, pour un coup d’essai c’est un coup de maître que peu peuvent se vanter d’avoir accompli. Pour toutes celles et ceux qui n’ont pu être présent(e)s ce jour-là, ci-après un petit résumé concocté par nos soins.
10h : Malgré l’heure… matinale, quelques cinquante personnes sont déjà au rendez-vous de cette journée. Les derniers préparatifs de l’équipe - présente sur les lieux depuis 6h du matin d’après certaines rumeurs- s’achèvent et la cérémonie d’ouverture peut commencer aux sons percutants des percussions du groupe Bana Kin, qui reprend vigoureusement les sons du Congo pour nous mettre en appétit.
La télévision a déjà fait son apparition. Nous pouvons en effet apercevoir les journalistes et caméramen de TV5, RFO, TéléSud sans compter les flashs des amateurs et admirateurs.
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Edem, Alain Mabanckou et Martine Defontaine
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10h45 : Coup d’envoi officiel par la tradition du « coupé » du ruban qu’exécute avec aisance et assurance l’Ambassadrice du Congo.
Le Salon est bel et bien ouvert et nous nous engageons dans le Hall Ségur de l’Unesco, à la rencontre de la trentaine de maisons d’édition présentes qui ont habillé leurs stands de belles couleurs chaudes et recèlent de nombreux ouvrages, dont beaucoup nous apparaissent inconnus.
Le succès du Salon semble déjà garanti puisqu’à ce moment, quelque deux cent personnes sont déjà présentes. Les retrouvailles et accolades allant bon train, les présentations et découvertes n’en suivant pas moins le même chemin. Une belle journée s’annonce à l’Unesco.
11h : Début du premier café littéraire en présence des mesdames les écrivaines (désolée pour les conservateurs) Khadi Hane, Sylvia Serbin, Jacqueline Sorel et Elodie Edjou. En effet, le Salon est placé sous le thème de la Femme dans la littérature africaine et de la place de la Femme dans la société Africaine.
Ces dames sont donc les dignes ambassadrices de cette thématique, qui soulève bien des débats et interrogations dans l’assemblée, très attentive et active.
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Le groupe Bana Kin met le feu à l'UNESCO
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Dès 14h, débute le deuxième Café littéraire ; même principe : présentation d’ouvrages et échanges avec le public. S’y prêteront Odile Biyidi-Awala (épouse du défunt Mongo Béti), Thierry Mouele II, les membres du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs, Sayouba Traoré et Henri Kalla Lobé.
Parallèlement, les tables rondes commencent également et si l’accès aux salles de conférences ne semble pas toujours aisé, cet inconvénient est vite effacé par la présence des bénévoles qui s’activent pour renseigner et orienter le public.
Hervé Mbouguen était modérateur de la table ronde consacrée au « rôle du Livre dans la société africaine » ; il témoigne : « malgré un thème a priori peu propice à la polémique, cette conférence a montré le vif intérêt que le public afro-antillais voue à sa culture, et comme souvent malheureusement, la conférence a dû être terminée prématurément, au grand dam du public présent ».
Enfin, il convient de ne pas oublier l’espace réservé aux enfants ! C’est ici l’une des belles innovations et attractions de ce Salon, puisque l’équipe de Livres d’Afrique a souhaité que cette Journée se déroule dans un cadre familial (et cela a été le cas, dès lors que nous avons pu constater que de nombreuses personnes étaient venues avec leur conjoint(e), enfant(s), cousin(e) etc.).
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Olivier Birna de l'association Archives (présentée sur Grioo.com)
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Ainsi, un atelier de dessin est mis à la disposition des tout petits sous la houlette d’Alex Fiulu, directeur de publication chez Afrobulles, afin d’initier ce jeune public à la bande dessinée africaine.
En outre, l’Arbre à palabres permet également aux tout petits et surtout aux plus grands de découvrir la tradition orale africaine, mise en exergue par deux conteurs déroutants qui ont marqué fortement les esprits.
Tout au long du Salon, le public a pu aller à la rencontre de personnalités comme Jean-Philippe Omotounde, Gaston Kelman, Patrick Nguema Ndong, Amobe Mevegue de RFI… ou Grioo.com dont le stand a connu un grand succès, prouvant l’intérêt de nombreux afro-antillais pour le site.
18h30 : Après moult palabres, discussions, conférences, présentations, représentations, il nous est fait signe que les activités vont prendre fin et nous nous dirigeons vers la Salle I pour assister à la cérémonie de clôture.
La cérémonie de clôture est à l’instar de sa précédente. Le spectacle qui nous est proposé ne peut que nous ravir et raviver nos sens.
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Public assistant silencieusement à une conférence
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Plusieurs lectures des plus beaux textes consacrés à la femme africaine (qui est résolument à l’honneur), agrémentés par le doigté agile du guitariste camerounais Muntu Valdo, achèvent de convaincre les récalcitrants…
Bana Kin, sollicité pour monter de nouveau sur les planches et nous montrer leur talent, ne se prive pas et nous entraîne dans une danse endiablée, incitant même les membres de Livres d’Afrique à exécuter quelques déhanchements au rythme de leurs percussions.
Enfin, le clou du Spectacle, la remise des prix littéraires par un jury présenté par Estelle Wanssy et présidé par Alain Mabanckou, auteur congolais que nous ne citons plus. En effet, le 30 avril a été également l’occasion de couronner les lauréats du Concours Jeunes Auteurs d’Afrique, que nous vous avons présenté tantôt. Il ressort des propos mêmes de Monsieur Mabanckou que le choix fut difficile et que la relève est assurée en matière de littérature africaine, notamment par Messieurs Edem (premier prix avec le roman « Port-Mélo »), Krystom Batoudila (deuxième prix avec le recueil de poésie « Grain de Paix, Grain d’Amour ») et Mach-Houd Kouton (troisième prix avec la nouvelle « Le joueur de Ludo »).
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La fête ne se termine pas : nous sommes tous conviés après avoir goûté aux nourritures spirituelles à nous délecter du cocktail gracieusement offert par Livres d’Afrique…Une belle Journée en effet où la culture africaine dans son entier a été valorisée et tous les sens sollicités !
Vivement la prochaine édition et félicitations à toute cette équipe très jeune (moyenne d’âge:24 ans) qui aura su démentir les mauvaises langues et démonter l’incrédulité de certains accordant peu de foi à cette initiative du fait de leur « manque d’expérience »…
Ceci dit, et si nous pouvions nous permettre une suggestion, au moment où l’on fait souvent le reproche à notre communauté de ne pas être suffisamment unie, il serait intéressant que la prochaine édition du « Salon du Livre Africain » devienne le « Salon du Livre Afro-Antillais » afin de mieux représenter la diversité qui caractérise notre communauté.
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