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John Johnson (1917-2005) fondateur du magazine Ebony
09/08/2005
 

Le fondateur du magazine Ebony, véritable révolution culturelle en son temps, vient de perdre la vie à 87 ans. Retour sur sa carrière exceptionnelle
 
Par Hervé Mbouguen
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John Johnson  
John Johnson
© Ebony
 

Robert Johnson, le fondateur de BET lui a rendu hommage en disant "j'estime que John a prouvé que grâce au courage, à une vision et à de vraies qualités de leader vous pouvez créer une marque afro-américaine emblématique, en vous jouant des discriminations raciales et de la ségrégation économique. Si vous y réfléchissez, BET est comme Ebony: nous utilisons un média électronique pour montrer le style de vie des noirs là où il a utilisé le média papier, mais nos objectifs sont les mêmes: fournir du contenu à une audience qui n'est pas correctement servie par les médias traditionnels, et prouver aux annonceurs qu'il existe des consommateurs qui ont besoin d'être atteints. Il a dû mener un combat de tous les instants pour permettre à son magazine de décoller et à sa gamme de produits capillaires de prendre son envol.".

Earl G. Graves, le propriétaire du magazine Black Enterprise lui a également rendu hommage: " Nous venons de perdre une légende, un pionnier, un visionnaire. En tant qu'américain il était en avance sur son temps, Ebony fait désormais partie intégrante de l'Amérique".

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John Johnson  
John Johnson
 

John Johnson est né le 19 Janvier 1918 d'un agriculteur et d'une domestique en Arkansas. Il a déménagé pour Chicago avec sa mère à 15 ans, son père perdant la vie dans un accident dans une scierie. Il est allé à la DuSable High School où il aurait notamment eu comme camarades de classe Nat King Cole et Redd Foxx.

Son dîplôme obtenu, alors qu'il travaillait comme commis pour une compagnie d'assurance, Johnson a profité d'un prêt de 500 dollars pour lancer sa société et son premier journal Negro Digest dont le modèle était le très célèbre Reader's Digest: le journal publiait des articles condensés concernant le monde noir, ainsi que des histoires courtes et des poèmes écrits par des auteurs afro-américains.

John Johnson en compagnie de Bill Cosby et du révérend Jesse Jackson  
John Johnson en compagnie de Bill Cosby et du révérend Jesse Jackson
© AP
 

Il a repris ce principe d'adapter le format d'un magazine national à une audience noire avec le lancement d'Ebony en Novembre 1945 et de Jet, Ebony étant largement inspiré du magazine Life: le magazine contenait de nombreuses photos mettant en avant les points les plus positifs ou glamour de la communauté et de la culture noire-américaine, notamment à travers des sportifs ou des artistes. Ce magazine a été lancé peu après la seconde guerre mondiale, au moment où les soldats noirs revenaient des champs de bataille, à une époque où les noirs n'étaient pas présents dans la ligue de base-ball, le sport national, et étaient assez peu représentés dans l'échiquier politique.

Plus frappée que les autres d'illétrisme, la communauté noire, d'après certains historiens, a accueilli avec un très grand enthousiasme ce magazine faisant la part belle aux photos. Le magazine n'a pas toujours fait l'unanimité dans la communauté noire-américaine, notamment dans les années soixante qui ont vu la lutte pour les droits civiques, certains n'appréciant pas l'accent porté sur les classes moyennes.

John et Eunice Johnson  
John et Eunice Johnson
© Ebony
 

Les revenus des noirs étant bien inférieurs à ceux des blancs, il n'était pas évident pour de nombreux observateurs qu'on puisse réussir dans l'édition, le leader du mouvement des droits civiques Roy Wilkings a même conseillé à l'époque à Johnson de laisser tomber l'édition afin de s'éviter de profondes déceptions. Il a naturellement reconnu son erreur quelques années plus tard.

Le magazine, dont le nom fut choisi par Eunice, la femme de John, qui tirait à 1.3 millions d'exemplaires en 1976 a permis de contrer la façon stéréotypée dont étaient dépeints les noirs dans les médias appartenant à des blancs. Johnson a déclaré à ce sujet: "Nous cherchons à montrer de bonnes choses, même quand tout semble mauvais. Nous cherchons des personnes qui ont réussi malgré des présages défavorables".

John Johnson  
John Johnson
© AP
 

Johnson a tenté d'encourager les principales sociétés à investir dans la publicité dans le magazine et d'après la légende, il a envoyé toutes les semaines un commercial à Détroit où se trouvent les principaux manufacturiers automobiles américains, et il lui a fallu dix ans avant qu'un constructeur ne se décide à prendre des publicités dans le magazine.
Il a déclaré à ce sujet: "Nous ne pouvions pas réussir à les convaincre en nous promenant, ni en les menaçant. Il nous a fallu les convaincre qu'il était dans leur intérêt d'atteindre les consommateurs noirs d'une façon positive".

Le magazine n'a cependant pas réussi, à en croire certaines études, à attirer un lectorat plus jeune.
Jet est toujours édité, et tire à près de 945.000 exemplaires chaque semaine, au contraire de Negro Digest renommé en Black world en 1970, qui n'est plus publié.

D'après le site NathanielTurner.com, sa société Johnson Publishing Company qui possède une division dédiée à l'édition de livres emploie plus de 2.600 personnes pour un chiffre d'affaires de près de 388 millions de dollars.

John Johnson et sa fille Linda Johnson Rice qui dirige Johnson Publishing  
John Johnson et sa fille Linda Johnson Rice qui dirige Johnson Publishing
© AP
 

Sa société est propriétaire de Fashion Fair Cosmetics et organise le Ebony Fashion Fair, ce show itinérant dédié à la mode, qui parcourt plus de 200 villes entre les Etats-Unis, le Canada et la Caraïbe.

En 1971 Johnson Publishing s'est installé à Chicago où son siège, avec celui de la Chicago Urban League sont les seuls de la ville à appartenir à des noirs.

En 1982 Johnson est devenu le premier noir à intégrer le classement du magazine Forbes des 400 américains les plus riches. En 1987 il a reçu un prix pour tout ce qu'il a accompli de la part de l'association des journalistes noirs, et en 1996 Bill Clinton l'a décoré de la médaille présidentielle de la liberté, la plus grande distinction que les Etats-Unis puissent accorder à un citoyen. Clinton a alors tenu les propos suivants à son égard: [i "Il a donné aux afro-américains une voix et un visage, la conscience de qui ils étaient et de ce qu'ils pouvaient faire à une période où ils étaient quasiment invisibles dans la culture américaine".

John Johnson laisse une veuve Eunice, et une orpheline, Linda Johnson Rice qui dirige aujourd'hui Johnson Publishing.

       
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  Le magazine afro-américain Ebony est-il à vendre ?
 
Mots-clés
classement forbes   ebony   john johnson   johnson publishing   linda johnson rice   
 
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