
Aujourd’hui en Afrique, de plus en plus de cranes sont exhumés pour être vendus à des exorcistes ou utilisés à des fins initiatiques. La pratique est très courante au Gabon comme en témoigne encore la récente actualité. Dans la province de l'Ogooué Lolo au Sud-est du Gabon comme partout dans le pays, l’activité a même un langage particulier. On parle d’ « orpailleurs » pour les pratiquants et de « l'or noir » pour les cranes exhumés.
Le week-end dernier donc, la gendarmerie gabonaise a interpellé deux personnes détenant un crane humain dans un village proche de Koulamoutou, capitale de la province de l'Ogooué Lolo. Les deux « opailleurs » ont été pris la main dans le sac, vers 2 heures samedi matin, par les habitants du village alors qu'ils venaient de déterrer de « l’or noir » d'une tombe. Naturellement, une fois arrivés à la brigade de gendarmerie, les deux présumés déterreurs n’ont pas hésité à avoir leur crime : Le crane déterré devait servir à des pratiques fétichistes.
Un phénomène pour le moins répandu en Afrique. Au Cameroun, on a appris la semaine dernière aussi qu’un jeune homme avait livré son cousin à des inconnus qui lui avaient promis un départ pour l’Europe. Le corps de la victime a été retrouvé en plusieurs morceaux. Il avait été dépecé, on imagine, à des fins mystiques. Même en rajoutant à cette liste le cas d’un autre enfant dont le cœur a été retrouvé quelques heures après qu’il soit allé au ruisseau puisé de l’eau, la liste de ces actes horribles ne saurait être exhaustive. On peut tout simplement penser que ces actes sont la preuve d’un réel trafic d’organes humains.
Nouvelle restitution de richesses pillées au Nigéria.
Les détournements de l’ancien dictateur nigérian, Sani Abacha sont connus de tous. De la même façon, leur destination ne fait plus l’objet d’un moindre doute. La Suisse ayant accepté depuis quelques temps de restituer tout l’argent volé par le général président et expédié vers ce très réputé « paradis fiscal » des chefs d’Etats africains.
Ainsi, à l’heure qu’il est, le gouvernement suisse qui a déjà transféré 290 millions de dollars de ce montant, se dit prêt dans un communiqué à ne pas s’arrêter en si bon chemin. "Ce n'est qu'une première étape. Nous sommes engagés à nous assurer que tous les fonds volés au Nigeria sont restitués, et que toutes les personnes potentiellement corrompues soient averties qu'il n'y a plus d'abri sûr", indique le communiqué.
Le communiqué signé de la Banque mondiale précise que le Nigeria et la Suisse ont convenu d'un processus de rapatriement de 458 millions de dollars. Une action très appréciée par les autorités nigérianes. « Nous apprécions la volonté de la Suisse d'agir sur cette question", a déclaré le ministre nigérian des Finances Ngozi Okonjo-Iweala au terme de la signature de l’accord avec le gouvernement suisse à Washington.
Au cours de ce second versement de fonds, ce sont 168 millions de dollars qui seront rapatriés au Nigeria. Le Nigeria qui travaillera avec la Banque mondiale afin de s’assurer que les fonds rapatriés ne seront pas utilisés à des fins personnelles mais seront invertis dans les secteurs de l'éducation, la santé, la lutte contre le sida et les infrastructures fondamentales etc. Après le départ de Sani Abacha (1993-1998), les caisses de l’Etat du Nigeria, principal producteur de pétrole d'Afrique, avait un déficit de 2,2 milliards de dollars détournés par le seul général-président.
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