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Alphonse Siyam Siewé, arrêté ce vendredi
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Le journal "La Nouvelle Expression", du lundi 27 février 2006 consacre sa une à l'arrestation de l'ex ministre des mines et de l'énergie, et ex DG du Port de Douala Alphonse Siyam Siewe. Au menu, le film de sa descente aux enfers, une revue de la gestion du port autonome de Douala en question, les interrogations sur la présence "d'un français dans le coup" et enfin l'ambiance à Douala et Bafang (ville dont il était également maire).
Le journal donne un exemple de la gabégie : entre le 1er et le 17 mars 2005, le clan Siyam Siewe aurait passé 5033 appels sur le portable de fonction payé par le port autonome, soit une valeur numéraire de 450 millions FCFA (plus de 690 000 euros!) payés à Orange pour 25 lignes affectées à des proches! (...) "La gestion de Siyam Siewe aurait laissé un trou de 45 milliars de FCFA (70 millions d'euros) au PAD".écrit le journal.
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Je sais les pressions tribales et ethniques qui s'exercent sur le président. A tous ceux qui font ce genre de démarches, je dis ce n'est pas un acharnement contre une ethnie, mais contre des voleurs |
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Garga Haman |
Commentant dans son éditorial cette actualité surchauffée, Suzanne Kala-Lobé, journaliste de la "Nouvelle Expression" voit dans ces arrestations de "la poudre aux yeux", une "manoeuvre grossière" effectuée à grands renforts de publicité, qui en plus de répondre aux demandes des bailleurs de fonds, viserait à plus long terme à une révision constitutionnelle permettant à Paul Biya de se représenter une nouvelle fois.
Le journal "Mutations" de ce lundi, titre sur la "Fuite manquée de Jean-Marie Akono Ze", ex responsable des redevances audiovisuelles à la CRTV (Cameroon Radio Television NDLR) arrêté près de la frontière gabonaise, avec deux mallettes remplies de billets alors qu'il essayait de quitter le Cameroun en douce. Il revient aussi sur l'arrestation de Siyam Siewé et certains de ces anciens collaborateurs.
Dans son éditorial, Haman Mana, directeur de la publication, affirme que Paul Biya se contredit "en avouant après avoir longtemps nié que ce type de pratiques gangrenaient les ressorts de son pouvoir-qui ne se souvient pas de son fameux "où sont les preuves" au journaliste Eric Chinjé (...) Paul Biya se trouve bien obligé de renier du même coup tout son bilan de 24 ans, en le brocardant à la fois comme immoral, inefficace, et même criminel (..) ". |
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"Tous ces visages, voleurs et criminels de tout poil, qui auront parfaitement été les instruments d'un mode de gestion publique où l'on lie les hommes en les compromettant à tous les crimes les plus infimes, où la dignité de tous est dévaluée par cette série d'humiliations permanentes et mesquines que commande la ritualisation de l'objet-voitures, villas, vêtements- et une fétichisation de la richesse désormais présenté comme seul horizon envisageable."
Le quotidien gouvernemental "Cameroon Tribune" tire également sur les arrestations qui secouent le landernau politique camerounais : "l'étau se resserre" peut-on lire à la une du journal qui offre à ses lecteurs les réactions de quelques responsables politiques camerounais.
Grégoire Owona, Sécrétaire Général adjoint du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, parti au pouvoir NDLR) se déclare "triste" car les personnes interpellées sont toutes "militants" voire "membres du comité central du RDPC" et il ne peut donc se "réjouir du malheur qui leur arrive". Il les exhorte à "affronter cette épreuve avec courage" et à "répondre en toute responsabilité à ce qui leur serait reproché lors de leur passage à la tête de quelques structures de l'Etat". Il appele également le RDPC à "rester debout, la tête haute" et rappelle que "le RDPC et son président national n'ont jamais demandé à qui que ce soit de prendre des libertés avec les deniers publics". |
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Gervais Mendo Zé a dirigé la télévision d'Etat camerounaise
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typepad.com |
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Garga Haman Adji, ex ministre de la fonction publique qui avait démissionné il y a quelques années suite à l'inertie de sa hiérarchie lorsqu'il avait dénoncé les "baleines" qui détournaient les fonds publics, se réjouit de l'action entreprise : "Un fonctionnaire n'a pas vocation à être millionnaire (....)il est inadmissible que les impôts des camerounais servent à quelques uns comme c'est le cas en ce moment dans notre pays (..)
Le président est sur la bonne voie, je sais les pressions tribales et ethniques qui s'exercent sur lui. A ceux qui font ce genre de démarches, je dis, ce n'est pas un acharnement contre une ethnie, mais contre des voleurs. Et la seule ethnie commune à tous ces gens, c'est le vol et c'est ce qui doit être réprimé sans remords (...)
le président est sur le bon chemin, il ne doit pas s'arrêter. En ce qui concerne les fonds planqués à l'extérieur, il faudra savoir déployer notre diplomatie pour rentrer en possession de l'argent détourné. Cet argent est là, on sait comment le récupérer. Le souhait des camerounais c'est que ces fonds, évalués en milliards de FCFA parfois, soient rapatriés pour financer des projets de développement, tels que la construction des écoles, des hôpitaux..."
Augustin Frédéric Kodock , secrétaire général de l'UPC, et ministre d'Etat dans le gouvernement déclare que son parti "soutient fermement l'action du chef de l'Etat (...) Le processus judiciaire est enclenché, ceux qui seront condamnés à l'issue des procès devront être obligés de restituer au Cameroun ce qu'ils lui ont volé. Je vois mal comment il pourrait en être autrement."
John Fru Ndi, président du SDF (Social Democratic Front), considéré jusqu'à il y a peu comme l'homme politique le plus radical de l'opposition camerounaise, encourage les efforts de lutte contre la corruption en rappelant que son parti l'avait dénoncée depuis le début des années 90. "J'espère que les arrestations actuelles ne constituent pas un écran de fumée" ajoute t-il toutefois.
Enfin le journal "Le Messager" titre sur l'arrestation du ministre Siyam Siewe, de certains de ses ex-collaborateurs, et sur l'arrestation prêt de la frontière gabonaise de Jean-Marie Akono Zé. "Panique dans le sérail, Paul Biya peut-il aller au bout" écrit l'un des journalistes du "Messager" dans l'un de ses articles. Le journal affirme que le professeur Gervais Mendo Zé, ex tout puissant directeur général de la télévision publique camerounaise aurait été entendu deux fois, puis relâché. Selon le journal, c'est à la femme du président qu'il devrait de ne pas encore être en prison :
"on sait que Mendo Zé aura été pour la première dame un peu ce que Raspoutine aura été pour la tsarine Alexandra de Russie. De là à croire que Chantal Biya pèse de tout son poids pour éviter à son fidèle courtisan certains désagréments (...)il n'y a qu'un pas que quelques uns franchissent allègrement..." |
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