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Louis Farrakhan s’exprimait sur la chaîne américaine ABC. A 73 ans, Farrakhan regarde l’un des prétendants à la présidentielle américaine d’une façon particulière : il s’agit de Barack Obama, le sénateur de l’Illinois : « je l’aime beaucoup. Il a une approche novatrice » a déclaré l’ex leader de la Nation of Islam.
Farrakhan a ajouté que si Obama évitait les leaders noirs controversés comme lui, Al Sharpton ou Jesse Jackson par peur de s’aliéner le vote des électeurs blancs, ce serait acceptable si c’était le prix à payer pour gagner. « Si m’éviter peut l’aider à devenir président, je serais heureux de rester en arrière-plan à cause de ma réputation ». Farrakhan a cependant ajouté « je ne lui ai pas proposé de me rendre disponible pour lui et il ne s’est pas non plus rendu disponible pour moi ».
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ça ne me pose pas de problème qu'Obama évite les leaders noirs controversés si cela peut lui permettre d'être élu président |
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Louis Farrakhan |
Pour Louis Farrakhan, le fait qu’Obama ait reçu une éducation musulmane à un moment de sa jeunesse est une bonne chose : « un homme qui brigue la présidence avec la capacité d’appréciation de l’Islam, de la religion chrétienne, et est respectueux de la culture juive, est un homme qui a vraiment les chances de guérir les blessures et de rassembler les gens ».
Farrakhan a dit d’Hillary Clinton qu’elle était « formidable », mais qu’elle ne pouvait pas rivaliser avec l’attrait qu’Obama suscite auprès des jeunes. Quant à Rudolphe Giuliani, il « pourrait aller voir la population noire en emmenant avec lui n’importe quel Noir connu, il aurait toujours des problèmes ».
Louis Farrakhan est également revenu sur quelques une des controverses qui ont accompagné sa longue carrière : (il avait dit que les Blancs étaient des démons créés par un scientifique adepte du mal, dit du judaïsme que c’était une religion de bas étage et parlé d’Hitler comme de « diaboliquement grand » [Wickedly Great »]) |
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A propos d’Hitler, Farrakhan parle d’incompréhension sémantique : « je n’avais pas tort. Grand n’est pas synonyme de bon » (Great is not synonymous with good). “J’ai dit que l’homme était diabolique, mais qu’il était si grand qu’on parle encore de lui 50 ans plus tard. S’il n’avait pas marqué la communauté juive et marqué le monde, on ne ferait plus référence à lui… »
Bien que ne reniant pas ses déclarations passées, Farrakhan a affirmé avoir été mal compris :
« Si on regarde les rapports que les hommes blancs ont entretenu avec les hommes à la peau plus foncée, on ne peut pas dire qu’ils aient agit comme des anges. Ce serait même plutôt le contraire. Mais nous sommes dans une période plus éclairée maintenant. » Parlant de lui-même, Farrakhan a ajouté : « Farrakhan n’est pas anti-blanc, pas antisémite, pas anti-américain, pas anti-gay ». « Farrakhan est pro-black » et croyez moi, a-t-il encore dit, « je serais bête de ne pas supporter un pays où je suis né, je me suis construit et où j’ai grandi ».
Tout en reconnaissant qu’il a vu beaucoup de changement pendant toutes les années qu’il a passé à la tête de la Nation de l’Islam, Farrakhan a admis qu’il y avait plus de « Noirs millionnaires » qu’il n’y en avait jamais eu, que les Noirs avaient plus d’influence politique via les conseils municipaux, les assemblées législatives d’Etat, les maires noirs ou les shérifs. « En surface, cela a l’air merveilleux et nous devons admettre que nous avons fait quelques progrès. Mais il ne faut pas juger le progrès sur une minorité, mais sur les masses. Et la masse dans notre peuple ne va pas de l’avant, elle ne fait que reculer. »
Pour Farrakahan, une des solutions à ce problème « endémique » consiste pour les Noirs à rester séparés des autres « races ». Il est ainsi allé jusqu’à dire qu’il interdirait les mariages mixtes s’il le pouvait : « Nos femmes n’ont pas les hommes adéquats. Donc je souhaite que les femmes noires épousent des hommes noirs. Je veux que les femmes blanches épousent des hommes blancs. » L’ex numéro 1 de la N.O.I a ajouté qu’il y a encore peu de temps aux Etats-Unis, un Noir pouvait être lynché pour avoir regardé une femme blanche, et qu’il est donc « trop tôt »à cause de certaines mauvaises attitudes raciales qui ont prédominé par le passé.
Bien que souhaitant que ses propos n’aient pas été mal interprétés, Farrakhan ne les renie pas : pas d’excuses, pas de regrets, pas de rétractation : j’ai dit à certains groupes offensés par mes mots « venez asseyons nous et discutons ». « Dites moi où ce que j’ai dit était faux. Je peux corriger la forme, et la regretter mais ce serait faire preuve d’hypocrisie que de revenir sur mes propos si mes mots sont justes ». Farrakhan a pris sa retraite, mais conserve toute sa capacité à manier le verbe... |
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