
Dans la course vers Washington qui s'engage alors après la convention démocrate, deux débats entre Obama et MacCain redonnent du poil de la bête au candidat démocrate. Il obtient d'ailleurs le soutien surprise, mais assez significatif de l'ancien Secrétaire d'État républicain Colin Powell et se positionne en tête des sondages. Si John McCain améliore sa prestation, il ne réussit pas à ravir la vedette des sondages à Obama lors de l'ultime débat qui oppose les deux rivaux.
La crise économique est passée par là, et Barack Obama a été jugé globalement plus crédible que Mc Cain en matière économique.
Les républicains passent à l'offensive et multiplient les attaques contre Barack Obama. L'accusant tantôt de copinage avec des terroristes, notamment avec l'ancien terroriste d'extrême gauche Bill Ayers, membre fondateur des Weathermen, ou le présentant, pendant plusieurs meetings de Sarah Palin, la colistière conservatrice de McCain, comme un "socialiste". Des attaques qui s'avèrent plutôt infructueuses pour le camp McCain, d'autant que le staff de campagne démocrate a l'intuition de répondre à ces piques avec intelligence et sobriété.
Un fait non anodin. Le 23 et le 24 octobre, Barack Obama suspend brièvement sa campagne, pour se rendre à Hawaï au chevet de sa grand-mère, Madelyn Dunham, gravement malade, le geste est fort pour cette Amérique où la famille est d'or. Certains questionnent le calcul politique, même si la vieille dame mourra à deux jours du scrutin.
Aux soutiens de grands journaux tels que le Washington Post, le Los Angeles Times, le New York Times ou le Financial Times, déjà acquis au sénateur noir, s'ajoute le ralliement de Scott McClellan, ancien porte-parole de George W. Bush. Après la plus grosse grise financière moderne ayant frappé les places financières occidentales, McCain focalise de plus belle sa campagne sur les questions économiques. Le 29 octobre, Barack Obama diffuse un spot de 30 minutes sur 7 chaînes de télévision américaine, qui dévoile une stratégie en faveur des classes moyennes pour lutter contre la crise économique. Le moins qu'on puisse dire est que cette crise lui est favorable. En fait, le plan de relance des banques, lourd de 700 milliards de dollars, profite au camp démocrate qui efface ainsi les bénéfices de l'arrivée de Sarah Palin. |