
Directrice générale à la Banque Mondiale, Ngozi Okonjo Iweala a démissionné vendredi afin de devenir ministre des finances du Nigeria.
"Le désir de servir son pays est vraiment une grosse perte pour la banque mondiale, mais un gain majeur pour le Nigeria au moment où il travaille pour aller de l’avant." a déclaré dans un communiqué Robert Zoellick, président de la banque mondiale.
Selon des sources gouvernementales, le président Goodluck Jonathan lui a demandé de revenir occuper le poste de ministre des finances au Nigeria, avec des pouvoirs étendus en ce qui concerne la gestion de la politique économique du pays. Ngozi Okonjo-Iweala avait été ministre des finances de 2003 à 2006 sous Olusegun Obasanjo et avait notamment mis sur pied un plan de réduction de la dette du Nigeria en 2005. Grâce à ce plan, la dette nigériane était tombé à 5 milliards de dollars en 2006 alors qu'elle s'était élevée jusqu'à 35 milliards au milieu des années 90.
Lors de son audition face au sénat, Ngozi Okonjo-Iweala a déclaré que sa politique viserait à créer des emplois et à faire en sorte que le pays vive selon ses moyens. 17 ministres ont été investis vendredi, y compris l’ancien ministre des finances Olusegun Aganga, qui devrait prendre le portefeuille du commerce et des investissements. Les rôles des ministres seront formellement annoncés la semaine prochaine. Aganga, ancien de la banque d’affaire Goldman Sachs, devrait notamment superviser le fonds souverain créé sous son administration.
Ngozi Okonjo-Iweala devait également être investie vendredi, mais a du retourner à New York pour remettre sa démission. Son arrivée dans le gouvernement nigérian est bien perçu en ce qui concerne la volonté de réforme manifestée par Goodluck Jonathan. Mais certains se demandent néanmoins si elle aura le soutien politique nécessaire pour les mettre en œuvre. |