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Le Règlement de comptes avec Lillian Thuram |
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Patrice Evra à son retour d'Afrique du Sud
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Peu disert depuis la fin de la coupe du monde à l'exception d'une interview sur TF1 où il n'avait pas révélé grand chose, Patrice Evra, le capitaine de l'équipe de France en Afrique du Sud a pris la parole dans "Le Figaro" (9/8/10) pour donner sa version des faits. Evra égratigne Lilian Thuram à qui il reproche de mettre de l'huile sur le feu : "(...) Lilian se prend à la fois pour le nouveau sélectionneur, le président de la fédération et le président de la république. Il se comporte comme le leader du foot français en mettant son départ en balance s'il n'y a pas de sanction (...)
Ce qu'on a fait en Afrique du Sud est grave. Pourquoi remettre de l'huile sur le feu ? (...) Il est temps que Lilian arrête de jouer un rôle qui n'est pas le sien en disant que les Bleus contribuent à faire augmenter le racisme. Il ne suffit pas de se balader avec des livres sur l'esclavage, des lunettes et un chapeau pour devenir Malcolm X...
Pour Patrice Evra, Lilian Thuram ferait mieux de commencer par balayer devant sa porte car il n'est pas lui même aussi exemplaire que son discours le laisse paraître : "En dépit de ses beaux discours sur l'absence d'états d'âme, Thuram avait refusé de s'échauffer avant le match décisif contre l'Italie lors de l'Euro 2008. Il venait d'apprendre qu'il n'était pas titulaire...A l'époque, il jouait aussi l'amnésique en interpellant certains joueurs uniquement par 'oh jeune'". Outre ses critiques à l'égard de Lilian Thuram, Patrice Evra évoque aussi dans son entretien avec "Le Figaro" le domaine sportif et la genèse de la grève des joueurs en Afrique du Sud.
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Il est temps que Lilian arrête de jouer un rôle qui n'est pas le sien en disant que les Bleus contribuent à faire augmenter le racisme. Il ne suffit pas de se balader avec des livres sur l'esclavage, des lunettes et un chapeau pour devenir Malcolm X |
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| Patrice Evra, Le Figaro, 9/8/2010 |
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Il a sali mon nom sans chercher à savoir ce qui s'était passé (...) Je l'ai appelé pour lui demander des explications. Il ne m'a pas répondu. Je lui ai alors laissé un message assez salé. Il m'a laissé par la suite un message en feignant de ne pas savoir que c'était moi qui l'avait contacté. Il est libre de dire ce qu'il veut, mais il aurait dû chercher à dialoguer avec moi avant. Dans une interview qu'il a donnée par la suite, il a répété ses propos et affirmé qu'il m'avait appelé et que je n'avais pas daigné lui répondre. C'est faux" |
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| Patrice Evra, Le Figaro, 9/8/2010 |
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Les problèmes sportifs de l'équipe de France en Afrique du Sud |
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Entre Raymond Domenech et les joueurs, le courant ne passait plus
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Selon le vice-capitaine de Manchester, il n'y avait pas de dialogue avec Raymond Domenech : "Il n'y avait plus de dialogue avec le coach. Il n'y avait plus aucune structure collective, ni de projet. Avant le match de préparation contre le Costa Rica, quelques joueurs lui ont demandé de s'impliquer plus, de nous donner plus de consignes. Il s'est senti agressé. Il a refusé l'échange. On a fait tous les matchs de préparation avec un système avant d'en changer pour celui d'ouverture du mondial contre l'Uruguay? Ce n'était pas cohérent (...)"
"Je recevais des plaintes après chaque entraînement. Les joueurs lui reprochaient son manque de travail tactique et le décalage avec les exercices auxquels ils sont habitués en club. J'ai essayé de faire passer le message à ses adjoints. Sans résultat. Le groupe l'a alors peu à peu lâché. Personne n'a compris qu'il décide de ne pas titulariser Florent Malouda contre l'Uruguay suite à un tacle appuyé à l'entraînement".
Patrice Evra affirme également qu'il ne fait pas reposer la responsabilité de l'échec sportif des bleus uniquement sur Raymond Domenech : "que le coach soit bon ou mauvais, c'est aux joueurs de prendre leur destin en main (...) les joueurs, moi le premier, nous aurions dû donner plus. Les premiers responsables sont toujours sur le terrain (...)" Malgré le parcours difficile et les matchs de préparation laborieux, Patrice Evra affirme qu'il ne vivait pas dans l'illusion, mais avait "confiance dans les qualités des joueurs". "Certains me disaient qu'on allait dans le mur, mais je ne voulais pas y croire."
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La genèse de l'affaire Anelka |
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Patrice Evra et Jean Pierre Escalettes lors de l'annonce de l'exclusion de Nicolas Anelka le 19 juin en Afrique du Sud
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getty |
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Revenant sur la genèse de l'affaire Anelka, Patrice Evra confie qu'il y a bien eu un « échange de mots » entre Nicolas Anelka et Raymond Domenech. Echange qui serait parti d'un reproche de Domenech à Anelka à la mi-temps du match France-Mexique : « putain je te dis de rester en pointe, mais tu décroches ».
Selon Evra, Nicolas Anelka a répondu, mais pas avec les mots retranscrits dans L'Equipe. Toujours selon Patrice Evra, Nicolas Anelka aurait accepté de faire des excuses devant le staff et les joueurs, mais pas dans les médias parcequ'il souhaitait porter plainte contre L'Equipe. Patrice Evra confirme également que Nicolas Anelka, frustré de son positionnement en solitaire comme attaquant de pointe voulait quitter l'équipe de France après le match amical contre la Tunisie. Le capitaine et deux autres joueurs cadres l'auraient convaincu de rester.
L'idée du boycott de l'entraînement, qui a conduit au psychodrame vécu en mondiovision à Knysna, est venue suite au discours fataliste de Nicolas Anelka au moment de quitter l'équipe de France. Certains joueurs ont émis l'idée de faire quelque chose pour montrer le mal-être du groupe, d'où l'idée du boycott de l'entraînement : « je leur ai demandé s'ils étaient sûrs. Tout le monde a approuvé. Personne n'a réalisé l'impact que ça pouvait avoir ».
Patrice Evra s'est également excusé auprès du public : « Je comprends la déception du public. Je fais mes excuses pour le mal que nous avons fait avec l'histoire du bus...Il aurait fallu trouver un autre moyen pour signifier notre désapprobation contre l'exclusion injuste de Nicolas Anelka, qui n'était pas le problème majeur du groupe, mais la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. »
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