samedi 6 janvier 2007
"LITS ET RATURES"
samedi 6 janvier 2007 à 14:26 :: [Dossier] LITTERATURES
I-Playdoyer pour une littérature sans concession à l'exotisme du pire

Pat wrote : «... mais ayant lu le livre je trouve que ton inspiration est surfé sur le malheur qu’à connu notre pays pendant la phase sombre de la guerre civile, déja tu avais fait pareil dans "Verre cassé", ne pourras-tu écrire autre chose, sans rancune aucune encore félicitation pour le prix. »
(Commentaire glané sur le blog d'Alain Mabanckou)











La tradition occidentale de Platon (et son dialogue de l’ Hippias Majeur) à Derrida, les illustres penseurs "mystiques" que furent Plotin, Augustin, Pseudo-Denys, les "sciences" et philosophies "modernes" de l’art de Hegel, Kant, Hume, Heidegger, etc. et l’Esthétique de depuis Baumgarten se sont tous employés avec la difficulté qu’on sait, à tenter de tailler un costume honorable au « Beau », assimilant tour à tour, outre les très hautes aspirations des catégories "sensibles" , le concept aux notions de Bien, Juste, Vrai, Utile ... Voici maintenant que l’artiste africain vient de construire la beauté du « Faux ».
Le savoir anthropologique est la base sur laquelle s’est définitivement édifiée, la méta-structure fantasmatique - profondément ancrée dans l’inconscient occidental et qui s’invite à l’occasion des tête à tête – qui raidit (dans tous les sens du terme), corromps et défini les règles de la perception. Le manque d’innocence (la quête exotique) qu'elle provoque - caractéristique de l’approche occidentale des œuvres d’art africains - se cristallise en une complexité du « oui léger » qui est certainement un danger plus grand. L’habillage ethnologique consacrée en science s’érige en une supra-culture indiscutée qui nuit à une certaine autonomie de l’art...

Noire conscience (Intro) 