Le dernier billet était comme un clin d'oeil, d'incitation à voir et revoir le film de William Karel "Poison d'Avril". La démocratie peut elle mourrir de cigüe, instillée goutte à goutte par nos chers amis de la télévision, de la radio de la télé, des blogs ? Je rappelle le mot célèbre de Machiavel que sans doute, le lecteur aguerri aura pris la peine de souligner: "car le vulgaire ne juge que de ce qu'il voit et de ce qui advient". Qu'avons nous vu, et qu'est il advenu?
Commençons par la deuxième interrogation. Un célèbre 21 avril, le candidat du front national, parti fasciste en voie de banalisation a pris la démocratie française, en otage. Ceci est trop simple, évidemment. On aurait aidé J6M Le Pen. Qui l'a aidé et qui avait intérêt à ce que ce dernier soit présent au second tour de l'élection? La réponse aussi est une fois encore, très simple.
En revanche la première question n'est pas simple, elle fait appel à ce que nous pourrions nommer "le paradigme de l'ineffable". C'est assez poétique et je suis assez fier du jeu de mot. Prenez vos dictionnaires. En un mot, le président Chirac en 2001 est pris au piège, la gauche demande sa tête. Elu, Lionel Jospin lui ferait connaître les affres et les tribulations de notre terrible justice. Il fait appel au Soldat Sarkozy, par Madame. Je me souviens d'une autre séquence, en mars 2001 je crois, lorsque N. Sarkozy a véritablement les rennes de la campagne entre les mains, B.Chirac lui tient la main en lui disant " Heureusement que l'on vous a, vous". En un mot, vous êtes le véritable sauveur de la maison de Jacques.
Voici le deal:
Jacques Chirac - Tu m'aides, et j'oublie tout, mon fils.
Nicolas Sarkozy - Comment te croire?
Jacques Chirac - Je te nomme premier ministre.
Nicolas Sarkozy - Je veux des assurances, et des gages.
Jacques Chirac - Tu es désigné directeur de ma campagne, je ne pourrai pas ensuite, me débiner.
Jacques Chirac - De toutes les manières le parti est au courant, je ne pourrai pas faire marche arrière ensuite.
Arriva ce qui arriva, Nicolas Sarkozy, en maître ès communication, disposant de réseaux infinis et surpuissants dans le monde de la presse écrite et audiovisuelle, presse un peu messieurs les journalistes. "Je veux que la France ait peur". Une france appeurée vote Le Pen. La boucle est bouclée.
Et après?
Nous sommes dans une configuration assez spéciale aujourd'hui à 84 jours de l'élection présidentielle. A qui servira le soldat Le pen cette fois-ci?
Messieurs les grands, la politique est une affaire trop sérieuse pour que nous soyions, continuellement, les moutons de votre "panurtitude", c'est à la mode.
lire la suite