
Après la mort de neuf soldats français tué dans un raid de l'armée ivoirienne dans le centre de la Côte d'Ivoire, l'ancien ministre de la Défense Paul Quiles s'est interrogé samedi sur les mesures prises par les autorités françaises pour éviter un embrasement.
"On doit s'interroger pour savoir quand on voit des mouvements de troupes, quand on voit deux avions qui arrivent de l'étranger, des Soukhoï-25, qui ne sont pas pilotés par des pilotes ivoiriens, tout ça on le sait, et qui viennent à Yamoussoukro, c'est à dire au nord proche de la ligne de cessez-le-feu, on se doute bien qu'il y a des choses qui vont se passer", a-t-il observé sur France-Info.
"L'interrogation qui est la mienne aujourd'hui, c'est de savoir pourquoi ces renseignements n'ont pas été exploités pour faire une mise en garde très sérieuse de M. Gbabgo et peut-être prendre les dispositions y compris matérielles", a-t-il ajouté.
"Je juge d'après les conséquences, ces informations étaient semble-t-il connues. Qu'a-t-il été fait pour en tenir compte et pour empêcher que l'incendie ne se déclare? Une fois que l'incendie est parti c'est très difficile de l'arrêter alors qu'on peut l'arrêter parfois dès le départ", a-t-il ajouté. "Nous sommes dans une situation d'extrême gravité avec des risques d'embrasement généralisé (...) je trouve ceci très regrettable".
AP |