
De fortes explosions et des tirs nourris ont été entendus dans la nuit de samedi à Abidjan, principale ville de Côte d'Ivoire, alors que des milliers de manifestants anti-français se dirigeaient vers une base militaire française.
Un témoin a rapporté qu'un hélicoptère militaire français avait tiré des coups de semonce dans une lagune enjambée par deux ponts conduisant du centre ville à la base française et à l'aéroport.
Des tirs provenant du quartier résidentiel de Cocody striaient le ciel.
Selon le témoin, il semble que des soldats ivoiriens tiraient sur l'hélicoptère à partir de positions situées à Cocody.
Ces violences ont éclaté quelques heures après le bombardement par l'armée ivoirienne d'un cantonnement de la force française de maintien de la paix à Bouaké, bastion rebelle dans le centre de la Côte d'Ivoire. Neuf militaire français ont été tués.
Les Français ont riposté en détruisant deux chasseurs Sukhoi et trois hélicoptères ivoiriens, ce qui a provoqué à Abidjan un soulèvement contre les troupes françaises basées dans la ville.
Dans la soirée, Charles Blé Goudé, chef des "Jeunes Patriotes", a appelé à la télévision à manifester dans les rues d'Abidjan contre les militaires français.
Des centaines de jeunes gens brandissant des bâtons se sont dirigés vers l'aéroport, qui est contrôlé par l'armée française, en passant devant l'ambassade de France située dans le centre de la ville.
Jean-Victor Nkolo, porte-parole de l'Onu, a déclaré qu'une fusillade avait duré trois quarts d'heure environ à un carrefour proche de l'aéroport, mais qu'elle avait maintenant cessé
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