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Samedi, une manifestation organisée par le SDF (Social Democratic Front, un des principaux partis d'opposition au Cameroun) contre la révision de la constitution était programmée.
A la suite des provocations des forces de l’ordre (la police a chargé alors que l'annonce de l'annulation de la manifestation venait d'être effectuée), la situation a dégénéré au point de se solder par un mort, blessé par balles.
Ce lundi, une grève générale, en protestation contre la hausse du côut de la vie (le prix de l’essence a été augmenté pendant la dernière coupe d’Afrique des Nations, les denrées de première nécessité ont vu leur prix monter en flèche) était programmée.
Mais dans le contexte politique local où la tension règne suite à la volonté affichée du président camerounais Paul Biya de modifier la constitution pour pouvoir briguer un nouveau mandat, la situation a rapidement dégénéré. Des affrontements et des scènes de pillage ont eu lieu dans les grandes artères de la ville de Douala. Yaoundé, la capitale politique, a également connu quelques soucis, mais à un degré moindre que dans les autres villes du pays. |
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Le ministre de la communication camerounais, Jean-Pierre Biyiti Essam, a déclaré à la télévision nationale lundi soir qu’il y avait eu trois morts dans la journée, mais ses déclarations sont d’ores et déjà contredites par les informations remontant du terrain.
Dans certains quartiers de la ville de Douala comme Bonabéri, des habitants estiment qu’il y a eu au moins quatre morts, y compris au moins un élève blessé par des balles perdues. Dans le quartier de Bessengué, deux autres morts ont été recensés selon des témoins.
Ce mardi, à Douala, le mot d’ordre de grève n’était pas toujours pas levé tandis qu'un calme précaire semblait régner. Sur les principaux axes de la ville, des attroupements étaient visibles. Les taxis, les motos taxis ainsi que les bus étaient rares, et seuls quelques véhicules de particuliers se risquaient à circuler dans le quartier administratif de Bonanjo.
La semaine dernière, le ministre de la communication avait suspendu la chaîne de télévision Equinoxe TV pour avoir diffusé des reportages qui ont déplu et un débat dans lequel l'option de modifier la constitution était critiquée. Si le Cameroun passe pour un pays réputé "stable" selon la terminologie en vigueur, le risque d'un scénario à la kenyane est lui bien réel.
Voir des photos des manifestations |

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