
Les manifestations contre la modification de la Constitution du Cameroun sont interdites dans la province du Littoral, dont Douala est le chef-lieu, selon un arrêté du gouverneur publié jeudi dans la capitale économique camerounaise.
Dans son message à l'occasion du Nouvel an, rappelle-t-on, le président camerounais, Paul Biya, avait annoncé la révision prochaine de la Constitution du pays, notamment son article limitant à deux les mandats présidentiels.
Selon les dispositions actuelles de la Constitution camerounaise, le président Paul Biya, dont le mandat expire en 2011, ne pourra plus se représenter. Arrivé au pouvoir en 1982, suite à la démission de Ahmadou Ahidjo, il avait été élu en 1997 et réélu en 2004.
Depuis l'annonce de la révision de la Constitution, plusieurs manifestations ont été organisées à Douala, Njombe et Penja (sud- ouest), à l'appel du Social democratic front (SDF), de l'Union des populations du Cameroun (UPC) et de la Société civile.
Pour les adversaires de la révision de la Constitution, "l'interdiction des manifestations publiques est une réaction de panique du gouvernement". Pour l'heure, les manifestations n'ont pas encore touché la capitale politique du pays, Yaoundé, signale-t-on. |