DU DANGER D'UNE CERTAINE MISE EN SCENE DE L'IMAGE DU NOIR




"Là d'où je viens, pas de seconde chance. Tu ne sais pas ce qui t'attend demain, alors profite"
attribué à 50 Cents

Les affiches géantes qui depuis peut ont envahi l'espace public nous montrent :
_Une star de cinéma ( d’aspect très agréable) du type dit « asiatique », souriante avec ce qui de toute évidence semble être une photo d’enfance; une petite fille en train de jouer,...heureuse.
_Un champion de tennis du type dit « européen », avec un trophée...
A côté de ces deux présentations qui inspirent joie, bonheur, réussite… ; nous avons les mises en scène de l’image de deux autres personnalités celles ci du type dit « africain » :
_Le premier -qui de l’avis de quelques experts est probablement le meilleur basketteur actuellement en exercice- est présenté donc (toujours selon la ligne artistique adoptée par la marque) en gros plan, dans une attitude qui pourrait être celle de la prière (ce détail est loin d’être innocent) ; avec accompagnant le gros plan, un détail d’un tatouage rouge ; une figuration de la tête d’un personnage qui pourrait être le Diable.
_L’autre, une star du hip-hop est présenté dans une tenue à forte connotation militaire qui finit de parfaire son air de méchant, avec un visuel montrant des empreintes digitales! Une référence non feinte et apparemment assumée, à l’univers carcéral.
Ce sont ces deux dernières démarches de communication qui nous ont interpellées. Elles ne prennent évidemment toute l'envergure de leur étrangeté, qu'à la lueur d'une analyse comparative avec les deux autres. Nous ne nous arrêterons pas sur le code couleur, quoi que son analyse pourrait être très intéressante et révélatrice du latent du discours. A ce titre, même l'intitulé de la campagne fait sens. Mais Allons à l’essentiel.
Ce que nous voudrions dire c’est que le diable et la prison ne sont pas des référents et ne sont vecteurs d’aucune valeur positive (Alors que la joie et l’insouciance de l’enfance, la maladresse feinte que transcende la gagne ; elles le sont) . Alors Pourquoi le négatif (du moins, ce qui du point de vu « général », est considéré comme tel) est fièrement arboré dans l’espace public et surtout pourquoi est- il d’une façon aussi systématique associée à des personnalités noires ?
"Nous ne sommes QUE ce que nous sommes", rien de plus, rien de moins... Nous ne pensons pas qu’il y ait dans ce genre de montages maladroits, une volonté délibérée ou consciente de nuire. Mais parce qu'il y a tout de même (nous le craignons) nuisance, nous nous devons d’en questionner l’esprit.
Demain se prépare aujourd’hui, et en passant tous les jours devant cette campagne d’affichage nous n'avons nous empêcher de penser à tous les enfants qui ont du en subir l'agression et nous questionner sur les séquelles d'une si malheureuse entreprise dans les esprits fragiles.

Il semblerait que la marque indexée ; en mettant en scène des « stars » d’origines "ethniques" variées, ait voulu jouer la carte de l’universalité. Mais l’universalité ici professée est de l’ordre du simple marketing. Si l’objectif manifeste est d’ouvrir le marché à toutes les « communautés » on peut s’inquiéter que le résultat ne contribue nullement au rapprochement de celles-ci.

Entendons nous bien. Nous ne faisons le procès ni du Tatouage, ni du Basket-Ball, ni du Hip-Hop. Ce sont là quelques langages privilégiés, parmi les plus hautes manifestations de l’expression noire contemporaine. Mais elles souffrent du discrédit que l’esprit « gobinal » (une fois encore conscient ou non) leur jette. Il ne s’agit pas ici de fustiger une marque particulière, un médium particulier ou une démarche particulière. Ce n’est pas là une initiative isolée. Elle s’inscrit dans un processus plus large initié par ce que nous allons appeler « le système » (auquel il serait inexact aujourd’hui de donner une coloration) et dont trop souvent le monde noir s’accommode. Nous pointons du doigt une tendance inscrite dans les couches les plus profondes de l’inconscient occidental qui vise à associer l’« individu mélanien », de façon plus général, à la violence, au sexe et à la drogue. Tendance que les média entretiennent allégrement (ceux qui en doutent peuvent s’interroger sur le fait que Doc Gynéco et Joey Starr soient les invités préférés de la télévision française...). Dans le contexte actuel de « surmodernité » où l’influence du tiers éducateur est de plus en plus croissant, il s’agit d’être vigilant.
Un véritable complot contre l’imaginaire, fruit d’un fantasme abstrait et dangereux de l’esprit dominant. On sculpte la pensée. Les effets peuvent être désastreux surtout chez les tous petits et chez les adolescents, noirs comme « non noirs ». Chez les uns on provoque une identification tacite et presque forcée, chez les autres on fait naître le rebus qui plus tard nourrira une étonnante allergie à la mélanine dont on s’épuisera à chercher la cause. Chez les uns on endort la conscience, chez les autres on entretien la phobie. C’est la stratégie des 2M: « Le méchant noir », Mythe et Modèle. Et ça marche, il n’y a qu’à faire un tour dans les cités pour s’en convaincre. Plus que les difficultés de la vie, le diktat du modèle promu ( et soutenu par l'impressionnante armada du monde de la communication, de l'industrie du disque et des média) inhibe tout élan intellectuel et sape l’œuvre de conscientisation...

Le Noir joue au « Bad Boy » dans son guetho sur lequel le Blanc jette un regard méprisant avant de s’enfermer dans sa tour d’ivoire. Et quand ils se rencontrent, le Blanc et le Noir, c’est dans le métro, justement devant une affiche qui lui dit, à lui le Noir, qu’il doit avoir le regard méchant, et à lui le Blanc qu’il doit faire attention à son sac. Alors peu importe que le Noir ait une casquette de la même marque que le sac du Blanc. Ce n'est là que le signe ostentatoire de l'appartenance à la même communauté de consommateurs. La communauté plus précieuse du genre humain, elle, vient de voler en éclats. Nous venons là de « boucler la boucle » de l’absurde que nous nommons Triomphe du Système et dont les politiques, les premiers se repaissent.

Notez que nous n’occultons pas la complicité ( ou le manque de perspective) des "personnalités noires" qui, repus de leur pseudo gloire et auréolés de cette sorte de reconnaissance bancale dont ils semblent jouir de la part du « système », n’hésitent pas à jouer son jeu. Il se pose donc aussi une lancinante question de représentativité au sens de la responsabilité et plus cruellement au sens de la légitimité de celle ci.



Aux propos de 50 Cents (" là d'où je viens, pas de seconde chance. Tu ne sais pas ce qui t'attend demain, alors profite"), nous opposons ceux d'une autre figure du Hip-Hop:

"Quand t'es un rappeur, tu es censé montrer que t'es un dur, un ganster ou un mac et pour moi, tout ça c'est tomber dans la facilité. Etant né noir et pauvre dans un ghetto américain, j'aurais pu facilement sombrer dans la criminalité, car c'était ma réalité. le plus dur, ça a été de reprendre le contrôle de mon humanité " Saul Williams
La différence c'est que l'un des deux "rappeurs" est diplômé de philosophie...


Il s'agit de déconstruire l'Attitude Prescrite:
Ceci est une incitation au « devoir de regard » sur les choses qui nous concernent et à un débat conscient sur les formes contemporaines du déni d’humanité. Il nous faut NOUS FAIRE et NON FAIRE AVEC ce qu’on fait de nous.




Pardonnez, ce sujet de discussion est lancé alors que les affiches de cette campagne ont presque déjà tous disparu de notre environnement visuel. Pour se la remettre en tête, le site de la dite marque : www.rbk.com/fr ( Attention! l’esthétique de la présentation sur le site peut faire oublier l’aspect agressif de ces mêmes images, en format 2m sur 2 dans les couloirs de métro).

Aimerions avoir l’avis des uns et des autres ( les réactions des personnes d’origine extra africaine sur leur perception du " Noir " à travers les média sont constructives).
Merci.





ANNEXE:

On ne conscientise pas le "Modèle promu",...On promeut le "Modèle du Conscientisé"


On ne conscientise pas le « Modèle Promu »...

Responsabiliser le « Modèle promu » est une gageure (Essayez de faire lire Cheik Anta Diop ou Frantz Fanon à Stomy Bugsy... La difficulté de l’entreprise ne tient pas tant à la très hypothétique herméticité du modèle qu'au fait qu'il est attaché au statut de nègre privilégié dont il jouit dans le "spectacle de la société" tant qu'il continue à jouer au vrai faux méchant noir).

Notez l'ambiguïté du « Modèle promu »: Il est à la fois promu et décrié. Cela en fait un sujet complexe… Nous préférerons dire "compliqué" (en fait il n' y a rien de moins complexe que le « Modèle promu » ). Du fait de cette séduisante bicéphalité l’identification n'en est que plus forcée chez les jeunes noirs. Le Noir lambda tombe en amour du personnage pour deux raisons: parce qu'il est promu (promotion= richesse, un symbole de réussite donc), mais aussi parce qu'il est décrié (le symbole du "hors la loi" ou du pourfendeur de l'univers blanc est forcément attachant). Voyez vous, on crée pour le Noir des "HEROS" qui n'en sont pas. [ Prenons un exemple: (ce qui suit n'a aucune autre valeur que celui d'exemple que nous lui prêtons) Il est très interressant de s'interresser à la réaction ( absence de réaction serait plus juste ) de ces « HEROS » que sont les "footballeurs noirs" à l’heure où ils se font traiter de "singes" sur les plus grands terrains d’Europe. Leur attentisme témoigne de leur impréparation au "Devoir de Fierté " et de leur désarmement complet quant aux moyens d'exercice de ce devoir. Ils n’ont eux même eu pour modèles que des gens qui ont passé leur vie à courir après un ballon. Comprenez bien ceci: Les modèles de réussite de millions d’enfants et d’adolescents noirs sont des gens qui en silence se font traiter de "singes". Nous disons que le Système conditionne les jeunes générations à ne manifester aucune fierté. C'est cela LE VRAI COMPLOT. On n'est définitivement pas un modèle de réussite juste parce qu'on gagne beaucoup d'argent.] Le « Modèle promu » est l'instrument qu'utilise le Système pour éloigner le monde noir de vrais hautes aspirations et pour entretenir la phobie dans le monde blanc. Si ce modèle est promu c’est parce qu'il a en partie les caractéristiques du " type nègre" : passif, émotif, violent, naïf, ayant des penchants évidents pour le sexe et la drogue... Toutes les caractéristiques du type abstrait que le système travaille à graver dans l'imaginaire noir. C’est un individu unidimensionnel qui consacré dans son irrationalité, est complètement prévisible (ce n’est pas un paradoxe !). Il ne peut développer de sentiment révolutionnaire. Il rassure le monde blanc et le conforte dans son sentiment de supériorité. « L’infériorité morale, intellectuelle, scientifique et philosophique du Noir » théorisé par Gobineau repris par Hume et Hegel est un fantasme qui ne souffre d’aucun doute dans l’esprit du Blanc même s’il ne le s’avoue pas. Il appartient au Noir de ne pas prendre les rêves du Blanc pour ses réalités à lui.



La question à se poser est celle ci: Avons nous à nous épuiser dans une tentative de responsabilisation du « Modèle promu »?. Nous ne l’avons pas choisi, On l’a choisi "pour" nous. Nous répétons : « IL NOUS FAUT FAIRE ET NON FAIRE AVEC… »

Récapitulons : Nous n'avons pas choisi le « Modèle promu », il n'a donc pas de légitimité Parce qu'il est un frein à notre émancipation, il nous faut l'ignorer Si l’ennemi continue à l’utiliser contre nous, il nous faudra le combattre.

On promeut le « Modèle du Conscientisé »

Cela, le Système ne le fera pas à notre place... Plus qu'un travail de communication, c’est d’EDUCATION dont il s’agit. Cela demande beaucoup de temps et de sacrifices. C'est une entreprise colossale, tellement immense qu’il serait hasardeux de vouloir seulement en présenter les contours ici. Ce dont nous parlons s’inscrit dans La vaste projet d’édification d’une fierté noire, première étape dans le programme de construction de la RENAISSANCE AFRICAINE. La promotion du "Modèle du Conscientisé" est aujourd'hui possible grace aux média alternatifs tels que le canal dont nous usons actuellement. En attendant la Grande Révolution (celle là ne se programme pas; elle s'invite, dans les deux sens du terme), il faut des petites révolutions. Des révolutions individuelles, une petite révolution dans la vie de chacun. Nous croyons en la force de l'Exemple. A la suite de KI-ZERBO nous disons: "...Donc il faut réaliser une opération mentale individuelle d'abord, collective ensuite, et se dire : " Je suis le centre de moi- même."... " On ne peut pas coiffer quelqu'un en son absence" Ceci veut dire que personne ne peut se substituer à moi- même , sauf si je laisse faire . Il faut partir de son centre en dépassant la périphérie par l'esprit, en se fondant ou refondant en soi- même. Je considère que le progrès, ce qu'on appelle le développement, c'est "faire le plein" de sa capacité en tant qu'être humain pour être un émetteur et un récepteur de valeurs ... Puisque contrairement à l'accumulation de biens, il n'y aura pas de limites pour les valeurs. Le monde des valeurs est une immensité qui dépasse de loin le monde matériel."



La révolution individuelle se manifeste dans une attitude déconstructiviste. Déconstruction du "type Nègre" tel qu'il est pensé et imposé par le Système.

IL NOUS FAUT DECONTRUIRE A UN HAUT NIVEAU



Analyse d'une conséquence du complot contre l’imaginaire: le DESAMOUR DU "SOI"

Notez qu'on observe deux réactions à l’œuvre pernicieuse de l'imaginaire dirigée (en résumé: l'idéalisation du Blanc et la diabolisation du Noir) chez le jeune sujet noir: Un rebus total pouvant entraîner un désemparement complet trouvant son expression dans une tentative d'identification à ce qui est présenté comme "positif". Ou alors la réaction inverse: Une adhésion assumée (mais presque forcée, cela n'est pas un paradoxe!...) au modèle du "négatif" qu'on considère inéluctable. La première réaction est généralement observée chez le sujet de sexe féminin, la deuxième chez le sujet du sexe opposé (Attention ce qui précède n'est pas une règle ; la récente résurgence de la demande du port du voile chez de nombreuses jeunes filles de confession musulmane en a relativisé la portée).



Cela semble se vérifier à travers la simple observation de l'APPARENCE de la jeune population noire des quartiers dits défavorisés: Chez les filles, à travers la coiffure (quête de l'"idéal" Blanc) et chez les garçons à travers la mode vestimentaire (assujettissement au "négatif" ou plutôt à ce qui est présenté comme tel).
Dans tous les cas il s'agit de prendre conscience que le diktat de la mono-lecture (ou lecture dirigée) des objets "Noir" et "Blanc" a été et continue d'être la bride de l'émancipation des jeunes générations noires.


Quelques contributions à nos précédents propos:

Au sujet de la Guerre à l’Intellect :

«  La presse ne tarit pas d'éloges sur un champion de boxe ou un athlète noir. Elle célèbre après 50ans la victoire du boxeur noir Joe Louis sur le champion Max Schmelling, porte drapeau officiel de l'Allemagne nazie ou encore la gloire de Jesse Owens qui battit tous les records aux jeux olympiques de Berlin, en 1936, et rappelle avec jubilation, que le Führer, en colère, quitta le podium avant la fin pour ne pas avoir à féliciter le dieu inégalé du Stade. Elle couvre de louanges Ray Charles, chanteur de Jazz, l'immortel trompettiste Louis Armstrong ou Yannick Noah , champion de Roland Garros, Comme naguère Joséphisme Baker étoile des Folies Bergères. Ce sont des vedettes dont nos intellectuels du show - business se sentent solidaires, amis sans partager le prestige sacro-saint du monopole de la vraie culture et des choses de l'esprit . A ce niveau, les Noirs ne sont pas des victimes de diffamation mais de black-out. » Victor Sablé, Mémoires d'un Foyalais.(page 20)

A propos du Héros Sportif :

«  La jeunesse africaine ne doit pas être dirigée vers les stades mais vers les champs et vers les écoles. Le stade n’est pas ce lieu d’exhibion installé dans les villes mais un certan espace au sein des terres que l’on défriche, que l’on travaille et que l’on offre à la nation. La conception capitaliste du sport est fondamentalement différente de celle qui devrait exister en pays sous-développé. L’homme politique africain ne doit pas se préoccuper de faire des sportifs mais des hommes conscients qui, par ailleurs, sont sportifs. Si le sport n’est pas intégré dans la vie nationale, c’est à dire dans la construction nationale , si l’on construit des sportifs nationaux et non des hommes conscients, alors rapidement on assistera au pourrissement du sport par le professionnalisme, le commercialisme. Le sport ne doit pas être un jeu, une distraction que s’offre la bourgeoisie des villes. La plus grande tâche est de comprendre à tout instant ce qui se passe chez nous. Nous ne devons pas cultiver l’exception, chercher le héros, autre forme de leader. Nous devons soulever le peuple, le meubler, le différencier, le rendre humain. » Franz Fanon, Les damnés de la terre (page186)

(Ce qui valable pour la jeunesse des pays sous-veloppés l’est pour toute la jeunesse noire)

A propos de l'Attitude Prescrite:

"Quand t'es un rappeur, tu es censé montrer que t'es un dur, un ganster ou un mac et pour moi, tout ça c'est tomber dans la facilité. Etant né noir et pauvre dans un ghetto américain, j'aurais pu facilement sombrer dans la criminalité, car c'était ma réalité. le plus dur, ça a été de reprendre le contrôle de mon humanité" Saul Williams

(Comparez cette citation avec l'injonction de 50 Cents:" là d'où je viens, pas de seconde chance. Tu ne sais pas ce qui t'attend demain, alors profite". Propos mis en exergue dans la fameuse publicité à l'esprit douteux intitulée: I am what I am. )

A propos du Désamour du soi :

« Parce que nulle autre solution ne lui est laissée, le groupe social racialisé essaie d’imiter l’oppresseur et par là de se déracialiser. La « race inférieure » se nie en tant que race différence. Elle partage avec la « race supérieure » les convictions, les doctrines, et autres attendus la concernant. L’oppresseur, par le caractère global et effrayant de soin autorité en arrive à imposer à l’autochtone de nouvelles façons de voir, singulièrement un jugement péjoratif à l’égard de ses formes originales d’exister. Cet événement désigné communément aliénation est naturellement très important. On la trouve dans les textes officiels sous le nom d’assimilation. Le groupe infériorisé avait admis, la force de raisonnement étant implacable, que ses malheurs procédaient directement de ses caractéristiques raciales et culturelles.Culpabilité et infériorité sont les conséquences de cette dialectique…» Frantz FANON, Pour la révolution africaine



pour le GRDPEA