dimanche 19 février 2006
Le 23 février devient une date repère dans la mémoire française
dimanche 19 février 2006 à 13:41 :: Général
Il y a un an était promulguée la loi du 23 février dont l'article 4 disposait que les "programmes scolaires reconnaissent le rôle positif" de la colonisation. Il a suscité un vaste mouvement de protestation en France mais aussi à l'étranger.
Le président de la République, après avoir d'abord parlé de "réécrire" l'article, a finalement demandé au Conseil constitutionnel de l'enlever d'une loi que les parlementaires de sa majorité avaient pourtant confirmée deux mois auparavant.
Mais demeure un article 3 qui crée une "Fondation pour la mémoire et l'histoire de la guerre d'Algérie" où des lobbies nostalgiques risquent fort de faire peser une menace sur la liberté de l'histoire.
Qu'en est-il aussi de "l'application immédiate" depuis novembre 2003 par le Ministère de l'éducation nationale de la disposition retirée ?
Et la mise en œuvre de l'article 13 par lequel la nation va pensionner des membres des commandos de l'OAS qui ont évité de rendre des comptes à la justice entre 1962 et 1968 en se réfugiant en Espagne et en Amérique du sud, alors que rien n'a été fait en hommage aux nombreuses victimes de l'OAS et artisans de la paix en Algérie injustement sanctionnés, suscite de légitimes indignations.
Par ailleurs, le débat s'est élargi à l'ensemble des lois portant sur des questions de mémoire et d'histoire, en particulier les lois Gayssot, Taubira et sur le génocide arménien, suscitant de nombreuses interrogations.
Dans les Dom, qui ont subi dans le passé l'esclavage et la colonisation, dans les territoires français du Pacifique où les conséquences de la colonisation sont encore sensibles, le mouvement de protestation se poursuit.